Quoi de plus dangereux que dÆanciens militants bardés de certitudes ?

Nicole Maestracci, présidente de la mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie, France

» Avant que la France ne sÆintéresse à la Réduction des Risques, les toxicomanes nÆexistaient que sÆils demandaient une prise en charge.

Pourtant, tout nÆest pas mauvais dans la politique française en matière de prévention. Nous avons besoin dÆun discours public plus affirmé, car sans lÆadhésion de la collectivité la Réduction des Risques nÆa pas dÆavenir. Je travaille en ce moment à la mise en place dÆun programme qui puisse être revendiqué publiquement par le Premier ministre.

Les nouvelles stratégies de prévention sont toujours lancées grâce à lÆimpulsion de militants. A plus long terme il faut se méfier de lÆinstitutionnalisation : quoi de plus dangereux que dÆanciens militants bardés de certitudes ? Il faut toujours rester en alerte, cÆest pour cela que je suis en train de mettre en place un dispositif sentinelle dans toute la France afin de mieux connaître lÆévolution des modes de consommation des toxicomanes.

LES FAITS

En France actuellement environ 6000 personnes sont en traitement methadone, 55000 personnes recoivent du Subutex. Quelles sont les difficultes aujourdÆhui en France?

les traitements de substitution ont ete mis en place tardivement mais la montee en nombre a ete rapide. La substitutution avec Subutex pose probleme. LÆencadrement des personnes est insuffisant, lÆaccompagnement social egalement.

La polyconsommation constate pose des problemes de prise en charge

Le cadre legal pose des problemes dans la mise en place de programmes de reduction de risques. Les personnes qui ont des seringues sur elles sont souvent interpellees.

La situation dans les prisons est mauvaise.

Les hepatites posent probleme

Les popualtions tres marginalisees ne recoivent pas de soins adaptes.

La tolerance de la population envers la reduction des risques nÆest pas encore tres grande