Les Marocains déterminés et confiants avant la reprise desdiscussions à Bruxelles
RABAT, 14 mai (AFP) - Les Marocains vont reprendre avec
détermination et confiance, lundi à Bruxelles, les négociations
pour la conclusion d'un nouvel accord de pêche avec l'UE.
Entamées à la fin mars, les discussions pour le renouvellement
de l'accord de pêche, qui expirait le 30 avril, ont permis aux
deux
parties, au cours de plusieurs rencontres de mieux se comprendre.
Même si les positions demeurent encore éloignées, comme en
témoigne la mauvaise humeur actuelle des pêcheurs espagnols
d'Almeria ou d'Algesiras, Européens et Marocains sont tombés
d'accord sur un certain nombre de principes, comme la nécessité
de
protéger les ressources halieutiques marocaines, d'ajuster les
possibilités de pêche des uns et des autres et d'étaler ces
ajustements dans le temps.
Dans une intervention la semaine dernière devant le parlement,
le ministre marocain des Pêches, Mostafa Sahel, a reconnu que
l'UE
avait fait preuve d'une "grande compréhension" à l'égard des
préoccupations marocaines.
Outre une réduction des prises de 30 à 65% sur trois ans et
leur déchargement dans les ports du royaume, le Maroc réclame
également l'implication de l'UE dans le contrôle technique et
dans
la lutte contre la pêche illégale, le maintien du repos
biologique
et l'amélioration des conditions d'accès aux marchés de l'union
des
conserves marocaines, notamment les sardines.
Les deux parties semblent se diriger vers un véritable
"partenariat de pêche" dans le cadre de ce qu' Emma Bonino,
commissaire européen à la pêche, appelle "une nouvelle approche"
ou
"une nouvelle vision".
En soulignant à plusieurs reprises que la flotte de pêche de
l'UE, "en état de surcapacité", devait impérativement réduire ses
capacités et respecter les règles du jeu pour assurer l'équilibre
des ressources halieutiques, Mme Bonino a sans doute largement
contribué à faciliter les négociations euromarocaines.
Cependant, à Rabat on pense qu'il faudra encore plusieurs
semaines -le 28 avril, M. Sahel avait parlé de 3 à 5 semaines-
avant de pouvoir conclure un accord "mutuellement avantageux".