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Maroc UE pêche : les négocations entrent dans le vif du sujet

RABAT, 10 avr (AFP) Les négociations sur un nouveau protocole de pêche entre le Maroc et l'Union européenne (UE) reprennent mardi à Rabat, deux semaines après un premier round exploratoire à Bruxelles au cours duquel Rabat avait présenté l'ensemble de ses revendications.

Les Européens s'étant accordé un temps de réflexion, les "choses sérieuses", comme les qualifie la presse marocaine, vont pouvoir commencer. Il s'agit de parvenir à un accord qui tienne compte à la fois des inquiétudes du Maroc et de celles des pêcheurs européens, pour l'essentiel espagnols.

Si Rabat estime que son patrimoine halieutique est allégrement violé par les quelque 700 bâteaux de pêche européens, Madrid est soumis aux pressions de ses pêcheurs qui ne sont pas disposés à voir leur niveau de vie se réduire.

Parmi les conditions posées par le Maroc figurent une réduction drastique des captures de 30 à 65 % sur 3 ans selon les espèces, a t on appris de source sûre et le déchargement des prises communautaires dans les ports marocains.

Si l'UE convient avec Rabat de la nécessité de préserver les richesses halieutiques marocaines, si elle souhaite toujours parvenir à un accord mutuellement avantageux, ses représentants ne cachent pas que la négociation sera "ardue" et que les exigences marocaines ont fait "grincer des dents certains Etats membres".

Le Maroc, conformément au protocole de 1992, percevait en indemnités quelque cent millions d'écus (165 millions de dollars) par an. Ce montant sera revu à la baisse ou à la hausse en fonction des droits accordés à l'UE.

Comme l'écrit lundi L'Opinion, organe de l'Istiqlal, qui évalue à un milliard de dollars le manque à gagner du Maroc, les négociations en cours constituent pour Rabat "l'occasion de redresser la barre et de colmater les brèches des anciens protocoles".

Le secrétaire général de l'association marocaine des armateurs de la pêche hauturière, Mohamed Benjelloun, soulignait il y a peu la nécessité de laisser aux ressources maritimes marocaines la possibilité de se reproduire "sous peine de disparaitre".

M. Benjelloun relevait que "pratiquement 70% du chiffre d'affaires" des armateurs marocains "retournaient en Espagne" sous forme d'achats de bateaux, de filets de pêche ou de pièces de rechange. Une façon discrète de signifier aux Espagnols qu'il était de leur intérêt de ne pas trop tirer sur la ficelle...

Les discussions sur la pêche reprennent alors qu'est attendu mardi à Rabat Juan Prat, directeur général des relations Nord/Sud à la commission européenne, qui évoquera avec les dirigeants marocains un calendrier de discussions pour un futur accord d'association entre les deux parties.

Ces discussions débuteront au lendemain d'une réunion à Luxembourg des ministres européens des affaires étrangères au cours de laquelle M. Alain Lamassoure, ministre francais des affaires européennes dont le pays assume la présidence du conseil des Quinze rend compte de sa récente visite au Maroc.

Même si l'on écarte côté européen tout lien rigide entre ces rencontres multipliées, aussi dues aux hasards des calendriers, il est clair pour tout le monde qu'un accord sur la pêche ne pourrait que favoriser la conclusion d'un accord d'association.

 
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