UE pêche Canada/L'avertissement canadien "n'est pas un vrai ultimatum", selon la Commission européenne
BRUXELLES, 11 avr (AFP) Les déclarations du ministre canadien des pêches Brian Tobin, laissant 48 heures aux Européens pour accepter un compromis sur le conflit du turbot (ou flétan noir) "n'est pas un vrai ultimatum", a déclaré mardi le porte parole de la Commission européenne.
"Les discussions que nous avons eues avec l'ambassadeur du Canada auprès de l'Union européenne nous amènent à penser que ce n'est pas un vrai ultimatum", a ajouté le porte parole, en réaffirmant la volonté de l'UE de parvenir à un accord par la négociation.
"Brian Tobin nous a habitués à beaucoup de déclarations qui n'ont pas toutes été de nature à améliorer le climat des négociations, il faut relativiser ses propos", a estimé le porte parole de la Commission, Joao Vale de Almeida. "Il a beaucoup parlé et pas toujours dans le bon sens", a t il ajouté.
"L'Union européenne ne négociera pas sous la contrainte, et surtout pas sur la base d'un ultimatum qui n'existe pas", a prévenu M. Vale de Almeida.
La Commission a affirmé mardi que les négociations se poursuivaient avec les Canadiens et que les détails du compromis étaient toujours discutés.
M. Tobin avait exigé que les Européens acceptent le compromis auquel sont parvenus les négociateurs européens et canadiens, et menacé les bateaux de l'UE de nouveaux arraisonnements. Ce compromis prévoit d'accorder aux Canadiens et aux Européens une part équivalente de 10.000 tonnes de flétan noir sur le total des prises effectuées dans la zone des Grands Bancs de Terre Neuve.
Mais ce compromis a été rejeté par l'Espagne, principal pays européen pêchant le flétan noir dans cette région.