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Conferenza Emma Bonino
Partito Radicale Maurizio - 17 aprile 1995
AFP 17 apr-95

UE pêche prév/La pêche réserve des jours difficiles à l'Union européenne

par Jean Louis DOUBLET

BRUXELLES, 17 avr (AFP) La pêche réserve des jours difficiles à l'Union européenne, confrontée à la baisse des ressources en poisson dans ses propres eaux et à la nécessité d'aller pêcher dans les eaux internationales ou de pays tiers au risque de conflit comme celui qui vient de se régler avec le Canada.

Les négociations doivent reprendre le 24 avril avec le Maroc pour renouveler l'accord de pêche entre ce pays et l'Union européenne. Rabat veut obtenir une réduction du nombre des navires communautaires, essentiellement espagnols, dans ses eaux pour protéger ses ressources halieutiques.

Plus de 700 navires espagnols pêchent dans les eaux marocaines et Madrid ne veut pas d'une réduction drastique alors que l'accord qui vient d'être conclu avec le Canada est déjà très mal accepté par les pêcheurs hispaniques. Ceux ci ne peuvent revenir dans les eaux communautaires soumises à des sévères totaux admissibles de capture (TAC).

"Nous ne devons pas oublier que les prochaines années vont être difficiles. Le secteur de la pêche traverse une crise structurelle grave car il n'y a pas assez de poisson pour tous les pêcheurs. Nous devons le réorganiser pour parvenir à un meilleur équilibre entre les ressources et la flotte de pêche", a affirmé dimanche la Commissaire européenne à la pêche, Emma Bonino.

"Cela ne sera pas facile et coûteux en terme d'intervention financière et d'emplois. Mais si nous voulons sauver la pêche pour les prochaines générations, nous n'avons pas d'autre choix", a t elle ajouté.

En deux ans, l'UE a affronté plusieurs crises graves concernant la pêche. L'instauration temporaire de prix minimaux à l'importation de certains poissons à l'hiver 1993 94 avait calmé les manifestations violentes des pêcheurs français mais mécontenté les industries de transformation du poisson qui cherchent la matière première au meilleur prix.

Les négociations d'adhésion avec Oslo en mars 1994 ont longtemps buté sur l'accès des pêcheurs espagnols aux eaux norvégiennes avant que les Norvégiens ne se refusent à adhérer.

En décembre dernier, Madrid avait menacé de bloquer l'élargissement de l'UE à l'Autriche, la Finlande et la Suède avant d'obtenir pour les pêcheurs ibériques l'accès à certaines zones de pêche britanniques et irlandaises.

Enfin, le conflit sur la pêche au turbot (flétan noir) avec Ottawa vient de s'achever mais a placé l'UE et les Espagnols en position d'accusés et altéré les relations avec les Canadiens.

L'Espagne possède la première flotte de pêche de l'UE et son intégration à la Politique commune de la Pêche (PCP) l'an prochain va augmenter le nombre de navires espagnols admis à pêcher dans les eaux communautaires.

Cela doit se traduire pour l'ensemble des pêcheurs des Etats membres de l'Union par des contrôles renforcés. Mais les Etats membres ont atténué les propositions de la Commission européenne qui prônait l'instauration rapide du contrôle des navires de pêche par satellite.

L'organisation écologiste Greenpeace a dénoncé, en plein conflit avec le Canada, les conséquences de l'activité des navires appartenant à des filiales sud américaines d'entreprises de pêche espagnoles au large du Chili et de l'Argentine.

L'UE ne possède pas d'accord de pêche avec Santiago et celui avec Buenos Aires a été signé mai 1994. Il prévoit l'accès aux eaux argentines pour 70 navires communautaires qui pourront pêcher des quantités fixées par avance.

En échange, l'UE accorde un soutien financier au secteur argentin de la pêche et réduit les droits de douane à l'importation de produits piscicoles argentins.

Mais ce sont précisément ces importations de pays tiers à des prix plus compétitifs qui suscitent l'ire des pêcheurs européens et font déplorer à certains Etats membres, comme la France, l'abandon de la "préférence communautaire".

 
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