RABAT, 25 avr (AFP) - Les professionnels marocains du secteur de la pêche ont estimé lundi à Rabat que la "surexploitation" des ressources halieutiques du Maroc par la flotte de l'Union européenne (UE) doit "cesser dans l'intérêt de toutes les parties".
Lors d'une rencontre, lundi, avec Mme Emma Bonino, commissaire européen de la Pêche, venue au Maroc pour participer au troisième round des négociations bilatérales pour le renouvellement de l'accord de pêche Maroc-UE devant expirer le 30 avril prochain, les professionnels marocains de la pêche ont souligné que le "nombre élevé des bateaux européens -550 des 740 sont espagnols- opérant dans les eaux territoriales marocaines" pose d'"énormes problèmes" au secteur de le pêche du Maroc.
"Si la flotte européenne continue d'opérer au rythme actuel, il n'y aura plus rien à pêcher ni par les Marocains ni par les Européens" ont-ils affirmé dans une déclaration, selon l'agence marocaine de presse MAP (officielle).
Pour ces armateurs, il est nécessaire de réduire d'au "moins 65 pour cent l'effectif de la flotte européenne", d'instaurer des repos biologiques et de respecter la réglementation internationale concernant les techniques de pêche, toujours selon la même source.
La troisième phase de négociations après celle de Bruxelles fin mars et de Rabat, les 11 et 12 avril, promet d'être difficile en raison des positions éloignées des deux parties.