Radicali.it - sito ufficiale di Radicali Italiani
Notizie Radicali, il giornale telematico di Radicali Italiani
cerca [dal 1999]


i testi dal 1955 al 1998

  RSS
lun 17 mar. 2025
[ cerca in archivio ] ARCHIVIO STORICO RADICALE
Conferenza Emma Bonino
Partito Radicale Maurizio - 15 maggio 1995
Reprise des négociations à Bruxelles sur l'accord de pêche UE/Maroc

BRUXELLES, 15 mai (AFP) - Les négociations entre l'Union européenne (UE) et le Maroc sur la reconduction de leur accord de pêche qui ont repris lundi vont "vraisemblablement durer plusieurs jours", a indiqué un porte-parole de la Commission européenne.

Les positions des deux parties sont encore éloignées, notamment sur la réduction des prises autorisées pour les navires des Etats membres de l'UE pêchant dans les eaux marocaines et les débarquements de ces prises dans les ports marocains, a-t-on précisé de même source.

L'accord conclu entre l'UE et le Maroc arrivait théoriquement à échéance le 30 avril 1996. Mais les deux parties ont décidé de limiter sa durée au 30 avril 1995 et de négocier un nouvel accord d'une durée de trois ans pour répondre au souci de Rabat de préserver ses ressources halieutiques.

Mais Marocains et représentants de la Commission européenne, qui négocie sur mandat des quinze pays membres, n'ont pas trouvé de terrain d'entente avant l'expiration de l'accord et les navires de l'UE ne peuvent pêcher pour le moment dans les eaux marocaines.

La Commission accepte le principe d'une réduction de l'activité des navires de l'UE dans les eaux marocaines mais veut que celle-ci se fasse progressivement sur trois ans. Rabat demande une réduction de l'activité allant de 30% à 65% par rapport au niveau actuel.

Environ 650 navires des pays de l'Union européenne, essentiellement espagnols, pouvaient pêcher dans les eaux marocaines au titre de l'accord. En contrepartie de ces possibilités de pêche, le Maroc recevait 102 millions d'écus (1 écu=1,3 USD) par an.

Pour le nouvel accord, les Marocains demandent, outre la réduction des capacités de pêche, qu'une importante partie des prises réalisées par les navires de l'UE soit débarquée dans les ports marocains afin d'accroître le bénéfice pour l'économie nationale.

Mais la Commission européenne estime qu'une telle mesure entraînerait de fortes augmentations de coûts pour les entreprises de pêche concernées et ne veut pas qu'elle devienne obligatoire mais se fasse par le biais d'incitation économique.

Sur la question de la protection des ressources, la Commission européenne est d'accord pour protéger les ressources halieutiques dans les eaux marocaines et n'est pas hostile au principe d'observer un "repos biologique", c'est à dire une période pendant laquelle la pêche serait interdite pour certaines espèces comme les cépaholopodes et les crevettes.

Mais pour les autres espèces, la Commission veut que l'arrêt de la pêche soit justifié scientifiquement par des études sur l'état des stocks de poisson.

Rabat devrait cependant trouver une oreille favorable auprès du Commissaire européen à la pêche, Mme Emma Bonino, qui affirme que la flotte de pêche de l'Union européenne est trop importante et qu'il faut la réduire plutôt que de l'inciter par des accords bilatéraux à aller pêcher dans les eaux de pays tiers.

Mme Bonino ne participe cependant pas directement aux négociations, la délégation de la Commission étant dirigée par le britannique Edward Spencer.

Mais la Commission doit cependant compter avec le mécontentement des pêcheurs espagnols. Ceux-ci craignent de devoir réduire leurs activités dans les eaux marocaines alors qu'ils viennent d'y être également contraints dans l'Atlantique nord après l'accord conclu entre le Canada et la Commission pour mettre fin à la "guerre du flétan" au large des Grands-Bancs de Terre-neuve.

 
Argomenti correlati:
stampa questo documento invia questa pagina per mail