RABAT, 19 juin (AFP) - Le commissaire européen à la pêche Mme Emma Bonino a quitté dimanche Casablanca à l'issue d'une visite de travail où elle a tenté vainement de rapprocher les positions "éloignées" du Maroc et de l'Union européenne sur la pêche.

Dans une brève déclaration à la presse, à l'aéroport international de Casablanca, Mme Bonino a souligné que "les conditions d'un nouvel accord sur la pêche ne sont pas encore réunies et que les négociations se poursuivront".

Mme Bonino avait souligné samedi lors d'une conférence de presse tenue à Rabat, après avoir eu des entretiens avec le Premier ministre M. Abdellatif Filali et le ministre de la Pêche M. Mostafa Sahel, que les positions des deux parties étaient "beaucoup trop éloignées" et que "les conditions pour fixer une date pour le prochain round n'étaient pas réunies".

Le journal Le Matin (officieux) estime lundi que "le courant ne passe plus" entre "un Maroc ferme sur les exigences de sauvegarde de ses richesses halieutiques et une Europe unie qui ne parvient pas à se libérer de l'emprise espagnole". Si elles n'ont pas été "un coup d'épée dans l'eau", écrit Le Matin, "les discussions qu'a eues Mme Emma Bonino au Maroc sont ce qui y ressemble le plus".

Formulant l'espoir "que la raison finisse par l'emporter", le journal, qui affirme que "le Maroc reste ouvert", s'élève contre "les oukases et les dictats", en estimant "qu'une négociation suppose compréhension et respect des droits de l'autre".