BRUXELLES, 7 juil (AFP) - Après une longue période de blocage, le Maroc semble disposé à reprendre les négociations avec l'Union européenne (UE) sur la pêche et sur un accord d'association, a annoncé vendredi la Commission européenne.

La visite jeudi à Bruxelles du premier ministre marocain Abdellatif Filali a permis de "rétablir un climat de confiance" entre les deux parties. "Il s'agit désormais de le traduire par des actes concrets", a souligné un porte-parole de la Commission européenne.

Aucune date pour la reprise de négociations formelles sur la pêche et un accord d'association n'a encore été fixée, a-t-il toutefois précisé. "Ces négociations reprendront lorsque nous serons certains de pouvoir conclure des accords", a-t-il déclaré. En attendant, les travaux techniques et les contacts se poursuivent, a-t-il ajouté.

M. Filali a rencontré le président de la Commission européenne Jacques Santer et les commissaires européens Emma Bonino (pêche) et Manuel Marin (relations extérieures avec les pays de la Méditerranée).

Depuis l'expiration de l'accord de pêche entre le Maroc et l'Union européenne le 1er mai, les pêcheurs de l'UE, principalement espagnols, ne peuvent plus accéder aux eaux marocaines.

La dernière séance de négociations, le 3 juin, n'avait pas permis de concilier les positions des deux parties, les Marocains exigeant une diminution de 30 à 65% des prises des pêcheurs de l'Union, demande jugée excessive par les Quinze.

L'Union européenne souhaite par ailleurs conclure un accord d'association avec le Maroc dans le cadre de la coopération Euro-Méditerranée et a proposé aux Marocains un accord de partenariat permettant de régler dans le même temps le problème de la pêche.

"Rien n'a été promis au Maroc, ni aux autres pays de la Méditerranée", a toutefois précisé un porte-parole de la Commission européenne.

Une enveloppe financière de 4,685 milliards d'écus (1 écu = 1,31 dollar) est prévue pour des actions en faveur des pays de la Mediterranée, y compris la Turquie et ceux du Proche Orient, sur la période 1995-1999, mais les demandes de financement pour des actions dans les pays bénéficiaires ne seront agréées qu'une fois des accords d'association conclus, souligne la Commission européenne.