IP/95/74912 juillet 1995 La Commission Européenne a adopté une proposition de directive
qui vise l'introduction de règles plus claires et simples,
concernant l'indication des prix à l'unité de mesure de tous les
produits en vente au détail dans les magasins. La directive
prévoit que tous les commerçants, exception faite des petits
détaillants pour lesquels une dérogation de quatre ans a été
accordée, indiquent clairement, le prix de vente, ainsi que le
prix à l'unité de mesure, de chaque produit. Ainsi le
consommateur pourra mieux connaître le coût unitaire du produit
qu'il achète, pourra comparer différents produits entre eux et
effectuer le meilleur choix.
"Notre double objectif est la transparence et la
simplification" a affirmé la Commissaire Emma Bonino,
"transparence, car le consommateur doit disposer de références de
comparaison precises; simplification, car le système qui avait
été prévu par les directives précédentes, s'est avéré
excessivement compliqué à mettre en oeuvre. Le système que nous
prévoyons dans notre proposition de directive casse le lien entre
les gammes d'emballage et l'indication de prix unitaire des
produits. J' estime que le prix à l'unité de mesure est
l'instrument le plus simple et le plus valable pour informer le
consommateur".
Par cette directive, la Commission a lancé au consommateur
européen un signal fort et tangible, qui traduit dans la réalité
quotidienne l'objectif d'atteindre un niveau élévé de protection
des consommateurs en Europe, comme inscrit dans le Traité de
Maastricht.
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NOTE DE BACKGROUND
Le régime en vigueur.
L'indication des prix de vente des produits offerts aux
consommateurs est réglementé par la directive du Conseil
79/581/CEE du 19 juin 1979 telle que modifiée par la directive du
Conseil 88/315/CEE du 7 juin 1988, pour les denrées alimentaires
et par la directive du Conseil 88/314/CEE du 7 juin 1988 pour les
produits non-alimentaires. Le système prévu par ces directives
prévoyait une période transitoire de 7 ans et son application a
du être reporté de deux années supplémentaires du fait de la
grande complexité de mise en oeuvre du régime prévu.
En effet les directives sont complexes car elles prévoient une
obligation générale d'indiquer le prix à l'unité de mesure pour
les produits préemballés en quantités préétablies, mais elles
prévoient également des exemptions parfois obligatoires, parfois
facultatives, pour des gammes de produits prédéterminées.
Les raisons de la révision. Le traité sur l'Union Européenne a
introduit un nouvel article, le 129A, qui prévoit la réalisation
d'un niveau élevé de protection des consommateurs, notamment en
ce qui concerne l'information. La directive est la première a
être adoptée sur cette nouvelle base juridique. Le Conseil
Consommateurs, lors de la session du 5 avril 1993, a invité la
Commission a se pencher sur une simplification du système.
La nouvelle directive.
Le texte prévoit l'indication du prix de vente ainsi que
l'indication du prix à l'unité de mesure de tous produits offerts
par les commerçants aux consommateurs finals. Le champ
d'application est le même que dans les directives précédentes.
Le prix de vente et le prix à l'unité de mesure doivent être
non équivoques, facilement identifiables et aisément lisibles.
Ils doivent se rapporter au prix final du produit dans les
conditions définies par les Etats membres et faire référence à la
quantité déclarée, conformément aux dispositions nationales et
communautaires.
La Commission laisse aux Etats membres la possibilité de
déterminer les modalités d'application pour l'indication des
prix, notamment en ce qui concerne les prix valables pour une
quantité utilisée de façon généralisée et habituelle. Sur la base
du principe de subsidiarité, les Etats membres peuvent exempter
de l'obligation d'indiquer le prix à l'unité de mesure les
produits pour lesquels une telle indication ne serait pas
significative en raison de leur nature ou destination, et les
produits pour lesquels une telle indication ne constitue pas une
information adéquate pour le consommateur ou est de nature à
introduire une confusion. Pour ce qui est des produits non-
alimentaires, les Etats membres peuvent établir la liste des
produits au catégories de produits qui demeurent soumis à
l'obligation d'indiquer le prix à l'unité de mesure.
Les Etats membres devront accueillir la proposition de
directive dans leur système juridique avant le 6 juin 1997. La
Commission devra quant à elle présenter, devant le Parlement et
le Conseil, au plus tard deux ans après cette date, un premier
rapport sur l'application de la directive et au plus tard quatre
ans après cette date, un rapport général sur celle-ci. C'est dans
le cadre du premier rapport que seront également examinés les
effets des dispositions de la directive sur les petits
détaillants de façon a pouvoir adapter l'évolution législative à
leurs exigences.