BRUXELLES, 15 août (AFP) - Les négociations à Bruxelles entre le Maroc et l'Union européenne sur le renouvellement d'un accord de pêche ont fait peu de progrès mardi et devraient vraisemblablement se poursuivre au moins jusqùà la fin de la semaine, a indiqué une porte-parole de la Commission européenne. Mardi, les négociateurs ont évoqué la question du contrôle des activités de pêche dans les eaux marocaines, a-t-on précisé de même source.
Les experts de la Commission européenne, qui négocient sur mandat des quinze Etats membres de l'Union européenne, ont également rencontré les représentants de plusieurs Etats membres, notamment l'Espagne, le Portugal et la France, pour les tenir informés de l'état des discussions.
La Commissaire européenne chargée de la pêche Emma Bonino, qui devait rentrer initialement mardi soir à Bruxelles, n'arrivera pas avant mercredi ou jeudi, a-t-on précisé de source proche de la Commision.
Cette sixième session de négociations entre Marocains et représentants de la Commission européenne a débuté vendredi dernier. Quelques progrès avaient été enregistrés lors du week-end sur des aspects techniques tels que la contribution de l'UE à la formation technique des pêcheurs marocains et la coopération scientifique.
Le précédent accord de pêche entre l'UE et le Maroc, conclu en 1992, a expiré fin avril. Depuis cette date, les pêcheurs des Etats membres, en grande majorité espagnols, ne peuvent plus pêcher dans les eaux marocaines.
Les principaux points de contentieux dans les négociations pour un nouvel accord sont le régime d'accès des navires des Etats membres de l'Union européenne aux eaux marocaines, les quotas de pêche qui leur seraient attribués et le contrôle de leurs activités.
Une nouvelle réunion entre négociateurs marocains et européens était "peu probable" mardi, a-t-on estimé de source proche de la Commission.
"On attend des Marocains un signe comme quoi ils sont vraiment prêts à négocier", a-t-on confié de même source en ajoutant que les négociations avaient essentiellement "tourné autour du pôt" depuis vendredi.
Le précédent accord accordait aux pêcheurs de l'UE un volume de prise annuel de 82.000 tonnes, dont 30.000 tonnes de céphalopodes et 17.500 tonnes de crustacés. Les autorités marocaines demandent que dans le cadre du nouvel accord couvrant la période 1995-98, ces quantités soient réduites de 65% sur trois ans pour les céphalopodes et de moitié pour les crevettes.
