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Conferenza Emma Bonino
Commissione Europea Letizia - 7 settembre 1995
JEUNE AFRIQUE N 1809 DU 7 AU 13 SEPTEMBRE
MAROC-UNION EUROPEENNE

PECHE - L'IMPASSE

Le 28 août, Marocains et Européens se sont quittés, à Bruxelles, sur l'annonce de l'échec du sixième round des pourparlers sur l'accord de pêche. La nouvelle a suscité une vive émotion, notament chez les pêcheurs espagnols: 90% des chalutiers opérant ans les eaux gterritoriales marocaines sont en effet originaires du sud de la péninsule ibérique. Le précédent accord avait été dénoncé unilatéralement par le Maroc, le 30 avril dernier. Il autorisait les navires européens à pêcher, chaque année, quelque 80.000 tonnes de possons, céphalopodes et crustacdés dans les eaux marocaines.

La rencontre de Bruxelles s'est déroulée dans un climat tendu. Le 24 août, le porte-parole d'Emma Bonino,le commissaire européen chargé de la pêche, déclarait que le Maroc avait accepté la presque totalité des conditions européennes, suscitant aussitôt les protestations des partis politiques et des milieux professiones marocains. Emma Bonino était contrainte de publier un démenti.

Trois jours plus tard, Mohamed Rami, le chef de la délégation marocaine, démentait à son tour avoir demandé un délai de réflexion concernant l'offre européenne de réduire de 25% - a lieu de 21% - les captures de céphalopodes: "Cette offre a été rejetée en séance plénière et la délégation marocaine n'a demandé auun délai. Une reconstitution du stock".

Dès l'annonce de la suspension des pourparlers, le ton est monté des deux côtés du détroit de Gibraltar. "Il faut lier cet accord à d'autre dossiers financiers ou commerciaux. Le Maroc devra subir les conséquences négatives de cette absence de solution", a par exemple déclaré le ministre de la Pêche du gouvernement régional andalou, Paulino Plata, tandis qu'un conseiller chargé de la pêche, José Loira, suggérait que l'Union européenne procède à une révision glovale de ses relations avec Rabat.

Même virulence, côté marocain. "Le Maroc, &écrit par exemple le quotidien d'opposition Al Bayane, n'a ni la vocation ni l'habitude d'accepter ce type d'ultimatum, qui exhale un fort relent de colonilisme".

Cette surenchère verbale" constraste avec la prudente réserve des milieux officiels, tant en Espagne qu'au Maroc. Le ministre espagnol de la Pêche, Luis Atienza, a certes, dans un premier temps, évoqué une possible détérioration des relations hispano-marocaines, mais trois jours plus tard, il nuançait fortement son propos: une rupture ne profiterait, selon lui, à personne.

Au Maroc, seul le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a fait une déclaration à la presse, affirmant que le Maroc restati "disponible", mais qu'il "ne laisserait pas dicter une soluction sous la menace".

Les responsables du ministère de la Pêche, de leur côté, restent discrets. Il ne s'agit pas, selon eux, d'une rupture, mais d'une simple suspension des pourparlers. De fait, les contacts sont maintenus, même si aucune date n'a encore été fixée pour la reprise des négociations.

 
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