Bombardement de camps de réfugiés: "ni amnistie, ni pardon" pour la Commission BRUXELLES, 9 oct (AFP) - Le bombardements des camps de réfugiés dans le nord-est de la Bosnie "est le pire des crimes de guerre, pour lequel il ne devrait exister ni amnistie ni pardon", a déclaré lundi le commissaire européen pour l'aide humanitaire Emma Bonino.
"C'est un outrage", a estime Mme Bonino dans un communiqué. "Il n'y a pas de justification à l'horreur commise dans les camps de réfugiés de Zivince et Tesanijka. Tuer et blesser la population sans abri et sans défense qui lutte pour obtenir de l'aide de la communauté internationale afin de disposer de conditions de vie minimale est le pire des crimes de guerre pour lequel il ne devrait exister ni amnistie, ni pardon".
Selon les bilans fournis par la Commission européenen, les
camps de Zivinice, près de Tuzla, et de Tesanijka, près de Doboj
(nord-est de la Bosnie) ont été touchés dimanche par des bombes à fragmentation qui ont tué quatorze personnes, dont onze enfants.
Le camp de Zivinice a une nouvelle fois été la cible d'un
bombardement lundi qui a fait deux morts.
Ces actions, imputées aux forces Serbes de Bosnie, surviennent
alors que toutes les parties en conflit dans cette régions sont
convenues d'un cessez-le-feu à partir de mardi.