BRUXELLES, 8 nov (AFP) - Le Commissaire européen à la Consommation Emma Bonino a proposé mercredi à Bruxelles d'axer en priorité la politique de consommation de l'UE sur l'information et l'éducation dans les domaines des services financiers, de ceux d'utilité publique et des produits alimentaires. Présentant son rapport sur les priorités de la politique de consommation pour 1996-98 qui sera discuté jeudi par le conseil des ministres de l'UE chargés des problèmes de consommation, Mme Bonino a rappelé que les deux plans d'action précédents de la Commission avaient été axés sur les actions permettant aux consommateurs de participer au fonctionnement du marché unique. Désormais, selon elle, il faut aider les consommateurs "qui éprouvent de plus en plus de difficultés à choisir les informations appropriées pour sélectionner les biens et services". A partir du 13 novembre, l'UE lance une campagne de promotion par messages radiophoniques d'un coût de 4 millions d'écus (1 écu = 1,30 dollar) sur les ondes de 11 pays
, dont chacun a choisi ses thèmes d'intervention. Pour la France, il s'agira de mises en garde vis-à-vis des clauses abusives des contrats et des sur-réservations. Dans le secteur des services financiers, Mme Bonino a fait état de disparités importantes entre pays voisins -le coût d'une carte de paiement est nettement plus important en France qu'en Belgique- et de problèmes pour le crédit à la consommation. Pour les services d'utilité publique, la Commission considère qu'une concurrence accrue dans ce domaine aura "un impact positif pour les consommateurs" mais qu'il faut veiller à la qualité, notamment pour ceux en position de faiblesse. Un livre vert est par ailleurs préparé par la Commission sur la législation en matière de produits alimentaires, qui étudiera notamment les problèmes d'étiquetage. La Commission voudrait également encourager la création de structures de défense des consommateurs dans le sud de l'Europe, les 4 millions de membres d'associations étant concentrés dans le nord. Le Conseil des m
inistres tentera par ailleurs jeudi d'élaborer une position commune sur la publicité comparative et discutera des indications de prix et des produits dits "miracles".