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Partito Radicale Maurizio - 2 aprile 1996
Burundi-Visite de la mission USA-EU: pas d'accord sur l'ouverture de pourparlers
BUJUMBURA, 2 avr (AFP) - La mission conjointe de l'Union européenne (UE) et des Etats-Unis a quitté mardi le Burundi pour le Rwanda voisin, sans être parvenue à convaincre les autorités burundaises d'ouvrir des pourparlers en vue d'arrêter les violences inter-ethniques dans le pays. Lors des rencontres lundi, la délégation conjointe --conduite par l'administrateur de l'Agence américaine pour le développement international (USAID) Brian Atwood et le commissaire européen chargé de l'aide humanitaire Emma Bonino -- a délivré un message clair aux dirigeants burundais: la communauté internationale ne peut continuer à soutenir l'économie de ce pays tant que les combats entre Hutus et Tusis n'auront pas cessé. L'Union européenne et les Etats-Unis fournissent 80% des aides étrangères au Burundi, pays où l'assistance internationale représente 23% du produit national brut. Malgré la forte pression internationale, le Premier ministre burundais (tutsi) Antoine Nduwayo a déclaré qu'il ne négocierait

pas avec les Hutus, responsables, selon lui, de "génocide". Lundi soir, M. Nduwayo avait fait état devant la presse de nouvelles atrocités commises par les Hutus, dimanche et lundi dans la province de Bururi (sud-ouest). Plus de 70 civils, dont des femmes et des enfants, ont été tués, des maisons ont été incendiées et des troupeaux ont été massacrés, selon le Premier ministre. "Quand on voit leur façon d'attaquer des civils, il n'est pas question de négocier (avec les Hutus), ils commettent un génocide", a affirmé M. Nduwayo. Quant au chef de l'Etat burundais, Sylvestre Ntibantunganya, de l'ethnie hutue, il a estimé que "quand un homme est malade, on ne peut supprimer ses médicaments". L'Union européenne ainsi que les Etats-Unis ont déjà officiellement arrêté leur aide au développement au Burundi, qui ne disposent que de sept mois de réserves. Le Burundi est depuis l'automne 1993 le théâtre d'une guerre civile larvée entre les communautés tutsie (minoritaire mais dominante dans l'a

rmée) et hutue. La communauté internationale craint un génocide dans ce pays comme celui qui a fait quelque 500.000 morts au Rwanda voisin en 1994. Le représentant spécial des Nations Unies, Marc Faguy, et des expatriés ont indiqué que la situation s'était "sérieusement détériorée" au Burundi au cours des dernières semaines. Les expatriés ont estimé que les affrontements et massacres des deux dernières semaines avaient fait plus de 20 ou 30 morts par jour - ce qui était le bilan moyen des victimes quotidiennes l'an dernier, selon les estimations de diplomates et membres d'associations humanitaires. Dans un communiqué publié mardi à Nairobi, le Conseil national pour la défense de la démocratie (CNDD), parti des rebelles hutus, accuse "l'armée monoethnique tutsie" de continuer à perpétrer "un génocide au compte-gouttes" au Burundi, et affirme que plus de 150 civils et 70 militaires ont été tués ces derniers jours dans la province de Bururi. @@@

 
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