Conferenza Emma Bonino |
Partito Radicale Maurizio
- 2 aprile 1996
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PARIS, 1er avr (AFP) - L'industrie cosmétique européenne, qui avait déjà interdit il y a six ans l'utilisation d'extraits bovins venant de pays à risques, a fait un pas de plus ce week-end en demandant à ses membres de ne plus utiliser certains extraits bovins, bien définis, quelle que soit leur origine géographique. L'annonce a été faite par Mme Emma Bonino, commissaire européen chargé de la protection des consommateurs, après une rencontre avec la Colipa, la Fédération européenne de l'industrie cosmétique. Les extraits incriminés sont ceux qui sont tirés à partir des yeux, de la moelle et du cerveau des bovins, tissus réputés infectieux. Très peu de produits cosmétiques sont actuellement fabriqués avec ces extraits, et la Colipa s'est engagée à demander à ses membres de retirer du marché les produits de ce type. En général, l'industrie cosmétique utilise surtout, dans la famille des extraits bovins, le collagène (tiré de la peau), l'élastine (pour fabriquer des crèmes hydratantes), la |
kératine (pour les shampoings), ou la graisse de boeuf (pour les savons ou les rouges à lèvres). Quasiment tous les fabricants utilisent des extraits bovins, à l'exception des laboratoires déclarant n'utiliser que des extraits de plantes ou des extraits marins. Ainsi, la société Clarins a décidé il y a sept ans, de ne plus utiliser d'extraits bovins. En France, les industriels en principe n'utilisent que des produits dont on connaît l'origine (avec certificats d'origine). Faute de certificats, les produits sont "inactivés", c'est-à-dire traités avant leur utilisation, pour tuer tout germe éventuel. Au début de la semaine dernière, au moment où la crise de la "vache folle" a éclaté, une enquête a été lancée sur le territoire français sur le respect ou non par les laboratoires de la réglementation en vigueur. La seule mesure nouvelle prise par les autorités dans le secteur est l'interdiction de commercialiser un certain type de collagène injectable, utilisé dans la chirurgie esthétique . Ce produit ne présente pas, selon les services de santé, toutes les garanties nécessaires quant à son origine. Les produits de beauté, de toilette et les capillaires constituent plus de la moitié du chiffre d'affaires de l'industrie française des cosmétiques et parfumerie, soit environ 30 milliards de F (6 milliards de dollars) sur 56,1 milliards. LaFrance est un des pays de pointe dans l'industrie des cosmétiques, avec trois groupes phares, l'Oréal (Lancôme, Vichy...), Sanofi (Yves Saint-Laurent, Yves Rocher...) et LVMH (Christian Dior, Givenchy...) |
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