J'ai l'impression que dans certaines capitales on est désormais prets à annoncer n'importe quoi, pourvu que l'on donne l'impression à l'opinion publique de faire quelque chose et surtout aue l'on évite d'envoyer une force multinational sur le terrain. C'est une honte.

Pour rester sérieux - meme s'il faut un effort dans ces circonstances - l'expérience d'"airdrops" dans des crises humanitaires n'a pas été brillante jusq'ici: qu'il s'agisse de l'Irak du Nord, de la Bosnie et meme de Goma en 1994. Le risque de dispersion de l'aide et meme d'accidents, est élevé. De meme, dans une situation où pas mal de milices sont sur le terrain de tous cotés, ilest fort possible que les vivres parachutés fassent l'objet de saisie ou deviennent eux-memes l'enjeu d'affrontements armés.

Mais il y a une question que je me pose avant tout: on disait jusq'ici qu'il était difficile, voire impossible de déterminer combien de réfugiés et déplacés se trouvent en Zaire, et où il se trouvent. Et l'on choisit pour les secourir un moyen qui requiert une précision de ciblage trés élevée....

Notez que toute les organisations humanitaires demandent avec force le déploiement de troupes de protection sur le terrain, et considèrent les "airdrops" comme un moyen résiduaire d'assistance".