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Conferenza Emma Bonino
Partito Radicale Maurizio - 15 gennaio 1997
vache folle * M. Santer propose des réformes mais n'a pas annoncé de sanctions

De l'envoyé spécial de l'AFP Bertrand BOLLENBACH

STRASBOURG, 15 jan (AFP) - Le président de la Commission européenne Jacques Santer a annoncé mercredi des réformes importantes de ses services mais n'a pas fait directement écho aux demandes insistantes de sanctions des membres de la commission d'enquête du Parlement européen (PE) sur la vache folle. M. Santer s'exprimait pour la première fois devant la commission d'enquête, afin de se prononcer sur les conclusions de son rapport provisoire. Sa rédaction définitive devrait être votée le 6 février, avant qu'une séance plénière du PE s'en saisisse le 19 février. "Je trouve un certain nombre de vos critiques non seulement fondées, mais aussi très utiles", a déclaré M. Santer. Mais il a immédiatement "récusé" l'accusation principale du rapport, selon laquelle la Commission aurait privilégié le marché au détriment de la santé humaine ou pratiqué une politique délibérée de désinformation. Il parlait toutefois au titre de son "expérience depuis deux ans", alors que les principales accusations émises à propos de la

gestion de la crise de la vache folle concernent essentiellement la période 1990-94. Sur la question de la levée de l'embargo contre la gélatine britannique prise sous son mandat en juin dernier, il a réaffirmé que la Commission s'était appuyée sur "les avis scientifiques les plus récents" disponibles et non pas sur des considérations politiques. Comme conséquence principale des critiques de la commission d'enquête concernant la gestion de la crise par la direction agriculture de la Commission -dont le commissaire Franz Fischler est politiquement responsable-, M. Santer a annoncé une forte diminution de ses pouvoirs au profit de celle chargée de la protection des consommateurs. Ce sont donc maintenant les services du commissaire Emma Bonino qui auront la responsabilité des comités scientifiques donnant leur avis sur la législation concernant les produits agricoles ainsi que des services d'inspection et de contrôle vétérinaires. Par ailleurs, M. Santer a annoncé une réforme "de fond en comble de la compositio

n, du fonctionnement, de la transparence et du suivi des comités scientifiques", dont la commission d'enquête a contesté l'objectivité. Sur la question des contrôles, M. Santer a rappelé que comme la commission d'enquête, il était partisan d'une agence indépendante mais qu'il y avait toujours de "fortes réticences" au sein du conseil des ministres européens. Le membre de la commission d'enquête José Happart (socialiste belge) a déclaré que cespropositions de M. Santer étaient "habiles" car essayant d'éviter la prise de sanctions, alors que lui-même insiste depuis longtemps pour que cela soit le cas. "Je n'exclus aucune mesure", a répondu évasivement M. Santer. Ce dernier a dû également affronter les interventions très virulentes du socialiste français André Laignel et de sa compatriote communiste Aline Pailler, cette dernière lui demandant d'envisager sa propre "démission" face à cette "crise de santé publique majeure". Devant ces attaques, le président de la Commission européenne a lui-même haussé le ton, a

ffirmant qu'il n'avait "de leçons à recevoir de personne". Il n'a également "accepté aucun reproche" sur son attitude qui aurait été trop molle vis-à-vis de Londres, soulignant qu'au contraire il n'avait "jamais cédé aux pressions et menaces du gouvernement britannique".

 
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