BRUXELLES - La Commission européenne a adopté mercredi des mesures en faveur de la sûreté des aliments lui permettant de recueillir les meilleurs avis scientifiques et d'exercer des contrôles "de la charrue à l'assiette", a annoncé le commissaire européen aux consommateurs Emma Bonino. Ces mesures sont destinées à réduire le risque de reproduction de crises comme celle de la "vache folle". Sur toutes les questions de sûreté alimentaire, Mme Bonino s'est engagée à ce que la Commission puisse recueillir des avis scientifiques "de la plus haute qualité possible et qui ne soient liés à aucunintérêt antagonique", le tout dans la plus grande transparence. En matière de contrôle et d'inspection, ce seront les Etats qui garderont l'essentiel des instruments, mais la Commission européenne sera susceptible de se pencher sur tous les domaines. Elle déterminera ses priorités par une analyse des risques et par des audits sur les systèmes de contrôles nationaux. La question de l'insuffisance des contrôles est celle qui av
ait été soulevée avec le plus d'insistance par la commission d'enquête du Parlement européen sur la vache folle. La Commission sera également en mesure de faire fonctionner un système d'alerte rapide pour les cas urgents. Au niveau des moyens, Mme Bonino a indiqué que les effectifs de la direction générale des affaires de consommation seraient accrus de 263 fonctionnaires : une bonne partie proviendra de redéploiements internes et la Commission a approuvé mercredi un projet de budget rectificatif pour la création de 97 postes. L'Office alimentaire et vétérinaire de la Commission européenne qui sera inauguré en septembre en Irlande, sera chargé de mettre en oeuvre cette stratégie.