BRUXELLES - Il n'y aura pas de reprise de la coopération technique entre l'Union européenne et le Zaïre tant que "le respect des grands principes ne sera pas assuré" par le nouveau pouvoir, a déclaré mardi un porte-parole de la Commission européenne. La suspension de la coopération avait été décidée sous le régime du président Mobutu Sese Seko, du fait des atteintes aux principes démocratiques et aux droits de l'homme. "C'est sur la base d'une analyse de la mise en oeuvre de ces principes que l'UE décidera de sa politique à l'égard" du pouvoir de Laurent-Désiré Kabila, a précisé le porte-parole Joao Vale de Almeida. Il a rappelé que l'UE avait déjà exprimé sa "préoccupation" à l'égard de la situation humanitaire dans le pays. En termes moins
diplomatiques, le commissaire européen à l'action humanitaire Emma Bonino a accusé récemment Larent-Désiré Kabila d'avoir transformé l'est du Zaïre en "véritable abattoir" et de ne "pas être à sa place" pour diriger le pays. M. Vale de Almeida a réitéré le souhait de l'UE de voir la mise en place à Kinshasa d'un pouvoir de transition "élargi aux forces politiques" zaïroises en vue d'"élections démocratiques dont l'UE est prête à soutenir la tenue financièrement". Pour l'instant, dans l'Union européenne, le Portugal a émis son intention de reconnaître le nouveau régime après concertation avec ses partenaires.