BRUXELLES, 6 août (AFP) - Le soutien de l'Union européenne à la levée de l'embargo contre l'Irak dépendra de sa "pleine collaboration avec l'ONU" et de son respect des droits de l'Homme, a indiqué mercredi un porte-parole de la Commission européenne. Ces conditions, "avec pour toile de fond la démocratisation du régime", ont été formulées par le commissaire européen aux questions humanitaires Emma Bonino au cours de l'entretien qu'elle a eu mardi à Bagdad avec le vice-Premier ministre Tarek Aziz, a précisé le porte-parole Thierry Daman. M. Aziz demandait à l'UE d'agir pour la levée de l'embargo général qui frappe son pays depuis sept ans, en dehors de l'autorisation d'exporter du pétrole pour deux milliards dollars par semestre pour acheter des vivres et médicaments. Mme Bonino, qui dirige une délégation chargée d'étudier la situation humanitaire irakienne, a également rencontré le ministre irakien de la Santé Oumid Medhat Moubarak. Elle s'est également rendue mercredi dans le centre et le nord du pays, où e
lle a rencontré le dirigeant kurde Massoud Barzani (Parti démocratique du Kurdistan, PDK) et devait s'entretenir jeudi avec son rival Jalal Talabani (Union patriotique du Kurdistan, UPK). L'UE a décidé l'an dernier d'attribuer une aide de plus de 9 millions de dollars pour l'assistance alimentaire aux personnes déplacées en Irak, l'aide sanitaire, la formation, l'agriculture et les adductions d'eau. Avant sa visite en Irak, Mme Bonino avait rencontré les autorités du Koweit qui lui avaient demandé d'intervenir sur la question des Koweitiens disparus à la suite de l'invasion irakienne d'août 1990, a précisé le porte-parole européen.