LA TOJA (Espagne) - Plusieurs pays participant à la 3-ème Conférence mondiale des ministres de la Pêche, qui se tient à la Toja (Galice, nord-ouest), ont mis en cause jeudi le rôle des subventions officielles au secteur halieutique. Les représentants de la Namibie, de l'Islande, du Chili et de l'Equateur ont estimé que les subventions entraînent notamment une surexploitation des ressources en poisson, a indiqué le secrétaire d'Etat espagnol à la Pêche, Samuel Juarez. Selon eux, "les subventions provoquent un excès de capacité des flottes et, en conséquence, une concurrence déloyale sur les marchés", a ajouté M. Juarez lors d'un point de presse. Mais, a-t-il souligné, l'Espagne, comme le reste des pays de l'Union européenne, est favorable aux subventions qui permettent une restructuration du secteur et l'adaptation des flottes aux ressources existantes. En revanche, la cinquantaine de pays qui participent à cette conférence ont insisté d'une façon unanime sur la nécessité d'harmoniser les normes pour la conse
rvation des ressources et la commercialisation du poisson. De son côté, le commissaire européen à la Pêche, Emma Bonino, en visite à la Foire Internationale sur la Pêche (World Fishing Exhibition) à Vigo (Galice), a assuré qu'un commerce responsable passe par l'élaboration de "normes claires, transparentes et vérifiables". Par ailleurs, les pays représentés à la Toja ont mis l'accent sur l'urgence d'une homologation des tailles minimum des poissons pouvant être commercialisés. Emma Bonino et le ministre espagnol de l'Agriculture et la Pêche, Mme Loyola de Palacio doivent clôturer vendredi la conférence de la Toja.