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Conferenza Emma Bonino
Partito Radicale Maurizio - 29 settembre 1997
humanitarian * REUTER * Bonino, l'anticonformiste de Bruxelles

BRUXELLES - Le commissaire européen Emma Bonino, brièvement interpellée lundi par les Talibans en Afghanistan, est un personnage haut en couleurs qui a toujours refusé de se couler dans le moule diplomatique bruxellois. A son arrivée à la Commission européenne, il y a deux ans et demi, cette radicale italienne totalement inconnue provoquait des sourires entendus dans les milieux européens. Parachutée à l'ultime minute à Bruxelles par la grâce d'un arrangement politique entre les partis de l'éphémère gouvernement de Silvio Berlusconi, elle avait hérité du dernier portefeuille disponible, celui de la Pêche et des Consommateurs. Son style de battant - celui-là même qui a indisposé les Talibans à Kaboul - a rapidement fait taire les railleurs. Omniprésente, drôle et médiatique, elle a d'abord utilisé le conflit de la pêche entre l'Union européenne et le Canada pour montrer qu'il fallait compter avec elle. Quitte à donner de l'urticaire au très civil commissaire Leon Brittan lorsqu'elle se lançait dans des déclar

ations au ton guerrier, accusant le Canada de "piraterie". Mais son refus de la langue de bois a surtout trouvé à s'exprimer lorsqu'elle a hérité des questions humanitaires. Du Tibet au Proche-Orient en passant par la Birmanie, la Bosnie ou l'Afrique, Emma Bonino n'a jamais mâché ses mots, au point de susciter récemment des commentaires acerbes de la part de Laurent-Désiré Kabila, le maître du Congo-Kinshasa. Cette petite femme blonde de 48 ans, boule d'énergie qui enchaîne cigarette sur cigarette, est devenue l'arme secrète de la Commission européenne, qui l'envoie sur tous les fronts. Quand l'exécutif européen est accusé d'avoir mal géré la crise de la "vache folle" et menacé par le Parlement européen d'un vote de censure, c'est Emma Bonino qu'on charge du dossier pour limiter les déhâts, lui octroyant un énorme pouvoir. Cette féministe italienne, qui a déjà connu la prison en Italie dans les années 1970 dans son combat pour l'avortement, a donc réédité brièvement l'expérience d'une arrestation lundi. Son

groupe avait été arrêté pour avoir pris des photos dans un hôpital de Kaboul réservé aux femmes, avait déclaré Hajji Habibullah, un responsable de la sécurité des Talibans. Cela ne devait pas constituer une surprise totale pour elle, qui n'a cessé de donner de la voix contre des Talibans soucieux de cantonner les femmes dans leurs foyers. "Quand je menais campagne ou que j'allais en prison, je ne le faisais pas parce que j'aimais ça mais parce que je n'avais aucun autre moyen d'être entendue", a-t-elle déclaré dans une récente interview à Reuter. "Je suis une priviliégiée".

 
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