Peine de mort : une page avilissante de politique extérieure commune " en négatif "
En renonçant à demander à l'Assemblée Générale des NU la mise au vote de sa propre proposition de moratoire des exécutions capitales, le Conseil des Ministres de l'Union Européenne a écrit le 15 novembre dernier une page avilissante de politique extérieure européenne " en négatif ".
Si effectivement la présidence finnoise de l'Union annoncera l'abandon par les Européens d'une résolution contre la peine de mort pourtant parrainée par les 15 et par 57 autres pays, on aura la confirmation que les diplomaties européennes restent disposées à sacrifier les droits de l'homme sur l'autel des intérêts commerciaux et géopolitiques.
Car il est évident que les Etats-membres de l'UE qui ont rendu impossible la première condamnation de la peine de mort au niveau des Nations Unies (sous prétexte qu'on ne pouvait accepter aucun amendement au texte original de la résolution) ont tiré d'embarras la Chine et les États Unies, deux partenaires très importants de l'Europe qui continuent à appliquer la " mort d'État ".
Strasbourg 16.11.99