de Rafaele RivaisPag. 5
"Le parlement européen demande l'interdiction de tout clonage d'embryons humains"
Le feu vert donné cet ètè par le gouvernement britannique au clonage d'embryons humains à des fins thérapeutiques a suscité un vif émoi au sein du principal groupe politique du Parlement européen qu'est le Parti populaire europèen (droite). Soutenu, une fois n'est pas coutume, par les verts, il a obtenu que le parlement dans son ensemble prenne position contre le clonage humain, dès sa session plénière de rentrée, à Strasbourg. Les socialistes (deuxième groupe par son importance) et les libéraux auraient préféré attendre l'avis que le groupe d'éthique de l'Union européenne doit rendre le 15 novembre.
Les huit groupes du Parlement ont tous rédigé des résolutions, avant de fusionner leurs textes, moyennant compromis, jeudi 7 septembre, deux propositions ont été soumises aux votes. L'une, déposée par les socialistes, les libéraux et les radicaux italiens, a été repoussée. L'autre, déposée par la droite, les verts, l'Union pour l'Europe des nations (souverainistes) et l'Europe des démocraties et des différences (chasseurs), a été adoptée. Elle a une valeur politique, mais non juridique.
Les débats qui ont précédé ont montré que les formations de la droite europèenne étaient elles-memes divisées. Une tendance majoritaire, reprèsentée par le député italien francesco fiori, membre de Forza italia (le parti de Berlusconi), fait de l'embryon "un sujet humain avec une identité ayant droit à la vie", et proscrit tout clonage, qu'il ait des fins reproductif relève de l'"obscurantisme". Cette tendance, soucieuse de ne pas limiter les progrès de la science et leurs applications économiques, a été battue.