Interview a Karel Van Miert (extraits)
La Libre Belgique, mardi 4 octobre 1994
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Q. Vous dites aussi qu'il faut respecter les minorités et les cultures dans la nouvelle construction européenne. Comment dans ce cas-là respecter l'usage du néerlandais ?
R. Pas seulement le néerlandais. Tous les peuples et les cultures doivent se sentir chez eux au sein de l'Union. C'est la meilleure réponse à cette vision au vitriol de Thatcher, absolument fausse, qui prétend que l'Europe est un buldlozer. Contrairement à beaucoup d'Etats, l'Europe s'est construite sur le respect des minorités et des langues moins répandues. Cela ne veut pas dire qu'il ne faille pas trouver une formule. Par exemple au Conseil des ministres ou au Parlement, on pourrait envisager que chacun parle dans sa langue mais soit en mesure de comprendre une langue plus répandue. Il est vrai que cela coûte de l'argent. Mais c'est le prix à payer pour maintenir le consensus.
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