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Conferenza Federalismo
Federalismo Servizio - 8 ottobre 1994
PE et question linguistique

DU BON USAGE DES LANGUES

Agence Europe, vendredi 7 octobre 1994

Les parlementaires européens ont - tout le monde le sait - le droit de s'exprimer dans leur langue maternelle, et d'exiger tous les documents dans leur langue. Et c'est logique, puisqu'il ne s'agit pas de diplomates (même si parmi les parlementaires actuels, on trouve aussi d'anciens diplomates), mais d'élus qui n'ont pas forcément une expérience internationale et qui, avant tout, doivent représenter les citoyens qui les ont choisis. Pas question donc de renoncer à ce droit. Mais la cohabitation et le travail en commun amènent parfois les députés un peu plus polyglottes à glisser vers des langues autres que la leur: par exemple quand ils s'adressent à un commissaire dont ils connaissent bien la langue et par qui ils veulent se faire comprendre sans devoir passer par le philtre de l'interprète. Les exemples sont nombreux: le radical italien Marco Pannella parle souvent français (avec la même fougue que s'il s'exprimait en italien); Otto von Habsburg passe facilement d'une langue à l'autre (histoire oblige); l

e Néerlandais Gijs de Vries, avec son anglais impeccable. Daniel Cohn-Bendit, l'ancien protagoniste du Mai 68 parisien, rentré entre-temps en Allemagne, le fera peut-être lui aussi, cet effort. Comme Alexander Langer, élu du Tyrol du Sud, qui utilise sans complexe l'italien ou l'allemand, alors que justement, la langue et la culture ont été pendant si longtemps une source de tensions et même de violence entre les deux communautés de la région où il est né. L'autre jour, lors d'une très brève déclaration sur la catastrophe de l'"Estonia", le président (flamand) du groupe PPE, Wilfried Martens, a pour une fois parlé en français. "Vous ne devriez pas avoir honte de parler votre langue", lui a immédiatement reproché Frank Vanhecke, élu du Vlaams Blok (extrême-droite). Sans doute: mais faut-il avoir honte de parler une autre langue de la Communauté (et pas seulement une des langues de la Belgique), dans un lieu aussi européen que le Parlement européen ? (M.G.)

 
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