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Conferenza Federalismo
Federalismo Servizio - 25 ottobre 1994
Mitterrand sur la question de l'élargissement.

AU SOMMET FRANCO-ESPAGNOL DE FOIX, M. MITTERRAND MET EN GARDE L'UNION EUROPEENNE CONTRE UN ELARGISSEMENT "A TOUT-VA".

par Jean-Louis Andréani

(Le Monde, 23/24-10-1994)

MM. Mitterrand et Gonzalez ont souligné l'harmonie des relations franco-espagnoles, lors d'une conférence de presse commune donnée vendredi 21 octobre à Foix, à l'issue du sommet bilatéral. Approuvé par le président du gouvernement espagnol, M. Mitterrand a fait remarquer que les quelques problèmes qui peuvent se poser ne relèvent pas des deux gouvernements. La difficulté la plus sérieuse provient de la pêche. Or, "ça, c'est l'affaire des hommes publics", a jugé le président de la République, en évoquant ce » contentieux de circonstance : » respectons [la réglementation communautaire] et les incidents s'apaiseront... pas d'un seul coup , a-t-il lancé.

La seule dissonance a porté sur la présidence de l'Union de l'Europe occidentale (UEO), organisation chargée de définir la politique de défense commune de l'Union. L'Espagne, qui présente la candidature d'Enrique Baron à ce poste, aurait voulu obtenir le soutien de la France. Mais M. Mitterrand, rappelant que Paris s'apprête à quitter la présidence de plusieurs institutions internationales, a indiqué que » la France n'éprouverait aucune difficulté à appuyer la candidature de M. Baron si elle n'avait pas le sentiment elle-même qu'elle pourrait peut-être occuper cette fonction .

François Mitterrand et Felipe Gonzalez ont souligné, vendredi, leur convergence de vues, sur les questions européennes et leur volonté de préparer en étroite association la conférence intergouvernementale de révision du traité de Maastricht, en 1996.

M. Mitterrand a confirmé que les deux pays avaient » des positions très proches l'une de l'autre à propos de l'Union européenne, notamment sur l'idée d'un "noyau dur", rejetée des deux côtés des Pyrénées. La veille, selon les propos rapportés par son porte-parole, Edouard Balladur avait assuré M. Gonzalez que, si noyau dur il devait y avoir, l'Espagne avait vocation à en être.

Quant à l'autre grand sujet européen, l'élargissement, M. Mitterrand, à l'unisson avec son hôte espagnol, a mis en garde l'Union européenne, en réaffirmant qu'il convient d'éviter que » l'élargissement [ne] se fasse à tout-va au détriment de la structure même de l'Europe . Enfin, a-t-il indiqué, quitte à être en désaccord avec certains de ses ministres, M. Mitterrand a souhaité la mise en oeuvre des accords européens de Schengen, en affirmant : » Il faut faire ce qu'on a décidé .

Interrogé sur le fait qu'il s'agissait de son dernier sommet bilatéral avec M. Gonzalez, M. Mitterrand a répondu qu'il souhaitait continuer à a avoir des » relations personnelles, amicales avec M. Gonzalez. Ce dernier a répondu en l'invitant, au nom du roi Juan Carlos et en son nom propre, à se rendre en Espagne avant la fin de son mandat présidentiel.

Jean-louis ANDREANI

 
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