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Conferenza Federalismo
Federalismo Servizio - 25 ottobre 1994
Kovacs sur l'UE.

LA VISITE DE M. KOVACS A BRUXELLES ET A PARIS.

LA HONGRIE PRESSE LES DOUZE D'ACCELERER L'INTEGRATION DES

ANCIENS PAYS COMMUNISTES.

par Yves-Michel Riols

(Le Monde, 23/24-10-1994)

A l'instar des autres pays d'Europe centrale et orientale, fraîchement libérés de la tutelle soviétique, la Hongrie s'impatiente devant les portes de l'Union européenne (UE). Face au réveil de la Russie et au vide laissé par la disparition du pacte de Varsovie, les anciens Etats » satellites de Moscou recherchent un ancrage dans les » structures euro-atlantiques seules capables, à leurs yeux, de garantir leur sécurité et leur développement. Et ce n'est sans doute pas un hasard si Laszlo Kovacs, ministre des affaires étrangères du nouveau gouvernement de coalition hongrois, dominé par les socialistes (ex-communistes réformateurs), a symboliquement réservé sa première visite officielle en Europe de l'Ouest à Bruxelles, coeur de l'Union européenne, et à Paris, la France étant jugée moins réceptive à l'élargissement vers l'Est que l'Allemagne.

A l'issue de son voyage dans les deux capitales, M. Kovacs a solennellement rappelé, vendredi 21 octobre, à Paris, la volonté de Budapest de voir clarifier le » mode d'emploi du processus d'intégration pour les anciens pays communistes. » La Hongrie, a-t-il souligné, voudrait engager des pourparlers concrets sur son adhésion à l'Union européenne, au plus tard après la conférence intergouvernementale de 1996 [qui réformera les institutions de l'Union]. En attendant ce rendez-vous - somme toute lointain - la Hongrie, de même que les autres pays de l'Est, compte maintenir la pression.

La prochaine échéance est le sommet européen des 9 et 10 décembre à Essen (Allemagne), où sont invités les premiers ministres des six anciens pays socialistes qui bénéficient déjà du statut de membre associé à l'Union européenne (1). A cette occasion, la France et l'Allemagne devraient présenter un projet de document sur la question de l'élargissement à l'Est. Toutefois, dans l'entourage de M. Kovacs, on ne se faisait guère d'illusions sur la portée de cette initiative. Les Hongrois, comme les autres, sont en effet conscients que tant que l'Union européenne n'aura pas arrêté sa stratégie vers l'Est, les demandes d'éclaircissements des pays candidats sur les critères et le calendrier de leur intégration, resteront sans réponse. Or, en cette période de transition douloureuse, les jeunes démocraties postcommunistes ont plus que jamais besoin d'échéances claires pour assurer leur stabilité et donner des perspectives à leurs opinions.

Yves-Michel RIOLS

(1) Il s'agit des quatre pays du "groupe de Visegrad" (Pologne, République tchèque, Slovaquie et Hongrie), ainsi que de la Roumanie et de la Bulgarie.

 
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