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Partito Radicale Olivier - 28 ottobre 1994
Dehaene sur l'Union européenne

UNION EUROPEENNE: DEHAENE AVANCE SES PIONS

Le Figaro, vendredi 28 octobre 1994

Après le document de la CDU, le discours du premier ministre belge devant l'Institut français des relations internationales (Ifri) devrait faire date.

Jean-Luc Dehaene, l'homme qui aurait dû succéder à Jacques Delors si les Britanniques ne s'y étaient pas opposés, était à l'Hotel Matignon mercredi où il a rencontré Edouard Balladur. Et c'est à Paris, devant l'Institut français des relations internationales (Ifri), que le premier ministre belge a choisi de délivrer un discours sur l'avenir de l'Europe qui, après le document de la CDU, promait de faire date.

S'il existe un bon expert des affaires communautaires, c'est bien ce Flamand pragmatique qui déteste la langue de bois. Et, s'il existe un pays qui peut se vanter d'être au coeur de l'Europe, c'est bien la Belgique. Leur poids très relatif sur la scène internationale est inversememnt proportionnel à leur poids dans l'Union européenne.

Qu'a dit M. Dehaene ? D'abord, qu'il fallait mettre en oeuvre l'Union économique et monétaire (UEM). Répondant indirectement à MM. Tietmayer (Bundesbank) et Lamfalussy (Institut monétaire européen), il a affirmé qu'au-delà de l'avis des experts, "seule la volonté politique" permettra de franchir le pas pas de la monnaie unique.

"Je suis convaincu que l'UEM est, pour la décennie en cours, le moteur que le marché unique a été pour la décennie précédente, a-t-il dit. N'est-ce-pas la décision politique de réaliser l'union monétaire qui a définitivement scellé la réunification allemande ? Il n'en ira pas différemment en Europe. La volonté politique sera déterminante."

Deuxième idée forte de Jean-Luc Dehaene: introduire, à la faveur de la révision du traité de Maastricht de 1996, la politique étrangère et de sécurité commune (2· pilier) et les affaires de justice et de police (3· pilier) dans la "mécanique communautaire". Pour l'instant, elles sont de l'unique ressort intergouvernemental.

Le moteur et la méthode

"Pour cela, dit le premier ministre belge, il faudra un moteur et une méthode." Le moteur, c'est la Commission de Bruxelles qui, par sa composition et son fonctionnement, est seule en mesure de "représenter l'intérêt commun". Mais elle ne saurait échapper à un contrôle politique exercé "en premier lieu par le Parlement européen".

La méthode, c'est l'extension de la règle majoritaire au sein du Conseil des ministres. "L'unanimité, qui signifie également possibilité de veto, ne peut aboutir qu'au blocage", constate M. Dehaene. Et il se réjouit qu'Edouard Balladur ait dit à peu près la même chose dans le Figaro ...

Troisième point: la géométrie variable. Le premier ministre belge est favorable à une "Europe à plusieurs vitesses", à condition qu'elle ne soit pas un "but en soi" mais seulement l'"ultime recours" pour sauvegarder la dynamique communautaire.

Pour M. Dehaene, cette "approche différenciée" n'est pas une "machine à exclure", et des "modalités de rattrapage" doivent être prévues. La voie à suivre n'est donc pas celle de Schengen, ni celle du chapitre social, "mais plutôt celle de l'Union monétaire".

Enfin, l'adhésion des pays de l'Europe centrale et orientale (les Peco). "Il ne faut pas rater le rendez-vous avec l'histoire", dit Jean-Luc Dehaene. Mais il entend "éviter toute précipitation". Pour lui, ni les Etats membres actuels ni les Peco ne sont prêts. Le processus sera donc "long et difficile". En attendant, il propose comme "approche alternative" l'éventuelle adhésion des Peco à l'Otan et leur association à la Pesc (politique étrangère et de sécurité commune).

 
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