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Partito Radicale Olivier - 29 ottobre 1994
Italie: nouveaux commissaires européens

L'ITALIE A ENFIN "SES" COMMISSAIRES EUROPEENS

Des discussions laborieuses ont à nouveau mis en lumière la fragilité du gouvernement

par Vanja Luksic, correspondante à Rome

Le Soir, samedi 29 et dimanche 30 octobre 1994

Après des semaines de discussions laborieuses, le gouvernement italien est enfin parvenu à se mettre d'accord sur la nomination des deux membres italiens de la Commission européenne. A la dernière minute, moins de 24 heures avant la première réunion de la nouvelle commission qui doit se tenir ce samedi à Luxembourg.

On connaissait déjà le nom d'un des deux commissaires, il s'agit du professeur d'économie Mario Monti, ancien recteur de la célèbre Businness School milanaise, la Bocconi. Un européiste convaincu qui sera responsable des marchés internes, des mouvements de capitaux et de personnes.

La désignation de l'autre commissaire, qui sera chargé de la protection des consommateurs, a été beaucoup plus mouvementée et même incertaine jusqu'au dernier moment. Il s'agit d'Emma Bonino, secrétaire général du parti radical, députée des "Riformatori" de Marco Pannella, qui a derrière elle une longue expérience de député européen et, surtout, d'engagement dans des luttes pour les droits civiques et droits de l'homme.

Vendredi matin encore, il était question de la candidature de Giorgio Napolitano, un des plus prestigieux hommes politiques de l'ancien parti communiste italien, prédécesseur d'Irène Pivetti à la présidence de la Chambre.

Finalement, les nominations officielles n'ont été annoncées que vendredi après-midi alors qu'elles auraient déjà dû l'être la veille à l'issue du conseil des ministres. Mais jeudi soir, malgré une réunion fleuve de 9 heures, les ministres n'étaient parvenus à aucun accord, et avaient délégué la décision finale à M. Berlusconi.

Pendant toute la journée, des rumeurs de crise gouvernementale avaient circulé à Rome où la tension, au sein de la majorité, était plus forte que jamais. Chacun avait son candidat et n'acceptait pas de compromis. Alleanza nazionale appuyait le secrétaire général du parlement européen, Enrico Vinci. La Ligue, le ministre pour les réformes institutionnelles, Francesco Speroni. Tandis que Marco Pannella, étrangement lui aussi membre de cette étonnante majorité poussait Emma Bonino, la présentant comme une sorte de candidatee 'super partes' (les députés pannelliens n'étant que 8!). C'est dans ce contexte de cul-de-sac total qu'est apparu l'hypotèse Napolitano. Si celui-ci avait été nommé, il aurait été le premier commissaire européen issu d'un parti de l'opposition. Ce qui est une situation courante dans les autres pays de l'Union, comme le relève avec amertume la presse italienne.

Dans cet énième désaccord de la majorité, le plus tétu a été comme d'habitude Umberto Bossi, le leader de la Ligue, qui apparaît d'autant plus irascible que son parti, voyant s'éloigner à l'horizon le projet fédéraliste, s'enfonce dans une crise toujours plus profonde. Le quotidien "Il Giornale" de vendredi publie une interview au vitriol de M. Bossi qui se déchaîne contre tous. Contre son bras droit, son ministre de l'Intérieur Roberto Maroni: "Il est ambigu qu'il choisisse entre M. Berlusconi et moi". Contre Silvio Berlusconi "l'ennemi mortel numéro 1 de la Ligue", contre ses partenaires de la majorité: "Si nous restons au gouvernement, Silvio Berlusconi et l'extrême droite vont nous massacrer."

En réalité, l'affaire des commissaires n'est que le plus récent symptôme de la fragilité endémique de cette majorité qui risque de se désintégrer face au moindre obstacle. Silvio Berlusconi, quant à lui, doit avoir les nerfs drôlement solides. Après les tempêtes de jeudi, il a terminé la semaine en beauté. Son ennemi numéro 1, le juge Antonio Di Pietro, a demandé pour son frère Paolo, inculpé dans des affaires de pots-de-vin, une condamnation à 5 mois de détention.

 
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