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Partito Radicale Olivier - 29 ottobre 1994
LES COMMISSAIRES DE LA TOUTE DERNIERE HEURE

Bonne dernière, l'Italie désigne ses deux euro-commissaires: Mario Monti et Emma Bonino

par Frédéric Hacourt

La Libre Belgique, samedi 29 octobre 1994

Bonne dernière, l'Italie désigne ses deux euro-commissaires: Mario Monti (marchés internes et mouvement de capitaux) et la réformiste Emma Bonino (protection des consommateurs), "deux hautes personnalités choisies en fonction de leurs compétences et de leur capacité", dit le communiqué officiel.

Deux semaines de valse-hésitation romaine ont profondément irrité le président Jacques Santer, entaché l'image internationale de l'Italie et ajouté à l'humiliation de ses représentants. Luigi Colajanni, chef de file des progressistes à Strasbourg, a ainsi dû admettre "la confusion, l'incapacité de décider et le manque de style du gouvernement italien face aux institutions européennes".

Rixe interne

Mais, avant tout, ce fâcheux épisode est le reflet de la rixe permanente au sein de l'exécutif italien. Si Mario Monti, analyste d'envergure internationale et recteur de l'université Bocconi (Milan), a fait l'unanimité, une violente bataille s'est déroulée autour du second candidat. Le ministre des Affaires étrangères, Antonio Martino (Forza Italia), voulait imposer Enrico Vinci, déjà secrétaire général du parlement strasbourgeois. Piqué au vif, Umberto Bossi, secrétaire de la Ligue du Nord, proposait ses fidèles Francesco Speroni, ministres des Réformes institutionnelles, et Domenico Comino, ministre des Affaires Communautaires. Prudemment, car elle sait que son passé fasciste inquiète, Alliance nationale suggérait un autre économiste Romano Prodi. D'escarmouche en escarmouche, la bagarre a gagné Strasbourg, où les représentants d'Alliance nationale et de la Ligue s'entre-déchirèrent. Jeudi, à Rome, le conseil des ministres devait trancher.

Entre-temps, un autre candidat, propulsé par les réformistes (huit députés proches de la majorité), était entré en scène: l'ex-radicale Emma Bonino. Après d'infructueuses discussions, agrémentées de gros mots et de claquements de portes, le Premier ministre Silvio Berlusconi reçut mandat de trancher. Il penchait pour l'outsider Giorgio Napolitano, ancien président de la Chambre. "Une tentative d'autolégitimation de la droite à travers la fiction du respect des règles communes", s'écriait Diego Novelli, un autre progressiste: cela aurait été la première fois que l'Italie eût offert un important fauteuil européen à l'opposition. L'illusion dura peu: prétextant subir de fortes pressions, vendredi M. Berlusconi portait son choix sur Mme Bonino, avec le seul appui d'Alliance Nationale.

MM. Bossi et Speroni sont furieux: leur tentative d'introduire l'"idéal fédéraliste" à la Commission européenne a échoué. Ils promettent vengeance et pourraient, fort de 120 députés, malmener la majorité romaine.

 
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