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Conferenza Federalismo
Federalismo Servizio - 28 novembre 1994
Le groupe de Visegrad et l'UE.

LE GROUPE DE VISEGRAD DIVISE

par Jean Orval

(La Libre Belgique, 28-11-1994)

Les Premiers ministres du groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, Slovaquie, République tchèque), réunis vendredi dernier à Poznan, dans l'ouest de la Pologne, ont beaucoup parlé de leur coopération économique, mais peu de leur intégration à l'Union Européenne et à l'Otan, le mot »Russie n'ayant même pas été prononcé pendant les discussions, selon le chef du gouvernement polonais Waldemar Pawlak.

Cette retenue, au moment où l'Otan pourrait concrétiser son ouverture à l'Europe centrale contre l'avis de Moscou, semble traduire les désaccords au sein du groupe de Visegrad quant à l'attitude à adopter vis-à-vis de la Russie, et quant à la question de savoir s'il vaut mieux affronter ensemble ou séparément l'intégration aux structures occidentales.

» CONSULTATIONS

Les Premiers ministres ont décidé d'avancer d'un an, soit au 1er janvier 1997, l'abolition des barrières freinant leurs échanges de produits industriels dans le cadre de leur zone de libre-échange CEFTA. Ils ont décidé par ailleurs que la Slovénie, également représentée à Poznan par son Premier ministre, pourrait rejoindre prochainement le CEFTA.

Les chefs de gouvernement de l'Europe centrale ont exprimé leur "volonté de se consulter sur les principaux problèmes de l'intégration de leur pays à l'Union Européenne". Le terme de "consultation" a été choisi à la place de celui de "coordination", à la suite d'un âpre débat entre le Premier ministre tchèque Vaclav Klaus, partisan de démarches individuelles auprès de Bruxelles, et ses trois collègues favorables à une attitude plus collective.

CONSTERNATION

Les Premiers ministres n'ont pas caché leur déception pour n'avoir pas été invités au sommet des Douze, les 9 et 10 décembre à Essen. Le Hongrois Gyula Horn, qui a rencontré séparément à Varsovie Waldemar Pawlak, a évoqué la possibilité de négociations directes entre les pays d'Europe centrale et la Russie sur l'élargissement de l'Otan à l'Est. Cette suggestion a été accueillie avec consternation à Varsovie qui ne cesse de souligner le caractère » souverain de toutes ses décisions en cette matière. Récemment encore, le président Lech Walesa a eu des mots durs dans une interview télévisée pour affirmer que la Pologne n'allait pas » se faire dicter sa politique par Moscou.

La rencontre des Premiers ministres à Poznan a coïncidé avec la visite à Varsovie du ministre français à l'Intégration européenne Alain Lamassoure et la tenue d'un colloque franco-polono-allemand sur » les chemins de l'intégration de l'Europe . M. Lamassoure a déclaré que la France, qui prendra le 1er janvier prochain la présidence de l'UE, voudrait pendant cette période "préciser le calendrier, les critères et les modalités d'adhésion de la Pologne et des autres pays d'Europe centrale à l'Union Européenne", ce que souhaitant vivement les pays de Visegrad. Le ministre a indiqué par ailleurs que la France avait non seulement l'intention d'inviter ces pays au sommet de l'UE en 1995 à Cannes, mais d'organiser "chaque mois une réunion au niveau ministériel entre l'UE et les pays d'Europe centrale".

Jean ORVAL.

 
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