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Conferenza Hands off Cain
Partito Radicale Elisabetta - 23 gennaio 1996
Compte-rendu de la réunion du CONSEIL DE DIRECTION DE NE TOUCHEZ PAS A CAIN (ROME, 17 DECEMBRE 1995). PROJETS ET ENGAGEMENTS POUR 1996.

SERGIO D'ELIA, Secrétaire - Italie. J'aimerais procéder à la distribution des charges aux membres du Conseil de direction de Ne Touchez pas à Caïn de manière à assurer les objectifs discutés et approuvés durant les travaux du Congrès.

Le premier des engagements pris est la promotion d'une campagne internationale que nous avons appelée "10 Pays, 100 Villes, 100.000 signatures aux Nations Unies pour enrayer la peine de mort".

Aujourd'hui, durant le Congrès, Emma Bonino, Commissaire Européen, nous a rappelé l'importance d'inclure dans le programme pour le semestre italien de présidence de l'Union Européenne, la campagne pour le moratoire des exécutions capitales. Nous pensons qu'il est extrêmement important d'essayer de compter le plus grand nombre possible de pays européens promoteurs de cette requête de moratoire universel des exécutions capitales. A ce propos, je voudrais rappeler qu'Emma Bonino, commissaire européen, est membre de la présidence d'honneur, tout comme Adélaide Aglietta co-présidente des Verts au Parlement Européen, et rappelons-le, auteur d'un rapport sur la peine de mort qui est entré dans les annales, ainsi qu'Ernesto Caccavale, parlementaire européen.

Je pense que les questions européennes peuvent être suivies par ces personnalités institutionnelles, et par Olivia Ratti, secrétaire d'un groupe parlementaire à Bruxelles.

Viennent ensuite les pays scandinaves. Antonio Stango est président de la section italienne du comité Helsinki et rencontre périodiquement les autres secrétaires de ce comité. C'est à lui de trouver au moins un pays scandinave pour présenter une requête de moratoire aux Nations Unies.

En ce qui concerne l'Espagne, dont l'ancien ministre des Affaires étrangères, Xavier Solana, actuellement Président de l'Otan, avait assuré l'adhésion de son pays à l'initiative, il faut vérifier avec celui-ci, maintenant que le Ministre a changé, si l'adhésion de l'Espagne tient toujours.

Dans notre motion, nous avons parlé d'ex-Urss, Moldavie et Ukraine. Nous devons essayer de savoir rapidement si le Président de Moldavie, pays qui vient d'abolir la peine de mort, présentera aux Nations Unies en 96 la requête de moratoire des exécutions capitales. C'est à Petru Munteanu, membre du Conseil de direction, qui a énormément fait pour élever son pays à des positions abolitionnistes, que je confierais cette tache.

Pour l'Ukraine, pays qui a récemment décrété un moratoire des exécutions, nous demanderons à Monsieur Golovati, Ministre de la Justice et membre du Parti radical, de faire en sorte que son pays présente une requête aux Nations Unies.

En ce qui concerne le monde arabe, après la Conférence de Tunis et les rencontres de très haut niveau que nous avons eues avec le Président du Parlement et le Ministre de la Justice, nous pouvons espérer bien sûr une signature de la Tunisie à cette requête de moratoire aux Nations Unies. C'est à Samir Labidi que revient cette charge.

En ce qui concerne l'Afrique du Sud, nous avons décidé durant le congrès que nous adresserions un appel à Mandela.

Vient ensuite le Parlement Latino-américain qui a pris une importante résolution, et qui, tout comme le parlement européen, invite les Etats-membres à demander un moratoire des exécutions capitales.

Je demanderai à Perly, quels pourraient être les autres parlements latino-américains qui appuieraient la requête de moratoire.

Il faut ensuite s'engager à rassembler 100.000 signatures sur la pétition internationale pour le moratoire et trouver l'appui de 100 villes du monde entier.

Il y a aussi les Conférences de Moscou et de New York, le projet pour les Jeux Olympiques, le rapport sur la peine de mort dans le monde et l'initiative nonviolente.

"100 Pays, 100 Villes, 100.000 signatures aux NATIONS UNIES POUR ENRAYER LA PEINE DE MORT".

OLIVIA RATTI, trésorier - Belgique. Je m'engage à coordonner depuis Bruxelles les institutions européennes, ce qui n'est pas aussi facile qu'il ne semble de l'extérieur car il n'y a guère de communication entre elles.

EMILIO VESCE, membre du Conseil de direction - Italie. Il assume la responsabilité de coordonner les rapports entre les institutions territoriales italiennes épaulé par Roberto Spagnoli à Rome.

ELISABETTA ZAMPARUTTI, juriste, membre du Conseil de direction - Italie. Je voudrais demander à tous les participants, afin de mieux vérifier la possibilité de concrétisation de notre projet, à savoir 10 Pays qui demandent, lors de la prochaine Assemblée Générale des Nations Unies, un moratoire universel des exécutions capitales, d'indiquer, pour chaque pays, l'éventuel soutien concret des gouvernements respectifs ainsi que les temps de réponse nécessaires.

PETRU MUNTEANU, ex-MP; Conseil de direction - Moldavie. Nous devons la révocation de la peine de mort dans notre pays à notre président, grand démocrate, qui a obtenu ce résultat malgré la résistance des autres forces politiques.

Je puis dès à présent annoncer que notre République s'associera à la requête aux Nations Unies non seulement pour le moratoire mais aussi pour l'abolition totale de la peine de mort. Je peux en outre garantir que notre président fera tout son possible afin que notre expérience ait un retentissement international.

En ce qui concerne la Conférence de Moscou je pense qu'il est important que tous les parlementaires inscrits au Parti radical de toutes les républiques ex-soviétiques soient invités à agir afin que leurs pays respectifs appuient notre initiative.

En tant que représentants de la Moldavie nous ferons notre possible pour atteindre les objectifs de la motion finale.

ALBERTO CASTIEL, directeur Institut pour les Droits de l'Homme, IDHIDA; Conseil de direction - Brésil. Il est très probable que notre pays présente une requête de moratoire des exécutions capitales. Je vou informerais.

IGOR BEZRUKOV, membre commission présidentielle pour la grâce; Conseil de direction - Russie. Il faudra avant tout savoir quel est la situation politique en Russie après les élections qui viennent d'avoir lieu aujourd'hui. Le président avait posé un veto sur le Code pénal relativement à l'application de la peine de mort. La nouvelle Duma examinera à nouveau le code et si le veto est retiré nous demanderons au Président de le représenter. Je voudrais en outre préparer une lettre personnelle au président Eltsin pour lui communiquer les résultats de ce congrès et lui joindre un appel de notre conseil de direction pour sensibiliser la Russie, le plus grand de tous les pays de l'ex-Urss, à notre initiative. Chargé par D'Elia, j'écrirai les textes et si nécessaire, je rencontrerai le Président. Il faudra ensuite organiser une collecte de signatures et mobiliser la presse sans perdre de vue le fait que Moscou s'apprête à accueillir notre conférence.

CIPRIANO PERLY, représentant du Gouverneur de l'Etat de Santos Spirito, Présidence d'honneur - BRESIL. Je voudrais vous informer qu'il y aura une conférence sur les Droits de l'Homme convoquée par le gouvernement brésilien avec la participation de plusieurs Assemblées et Ong, et que celle-ci donnera naissance à un programme national pour la défense des Droits de l'Homme. Nous essaierons de soulever la question de l'abolition de la peine de mort dans le monde d'autant plus que le Brésil ne la prévoit pas.

Nous essaierons en outre d'engager dans cette bataille non seulement les gouverneurs d'Etats qui s'opposent à la peine de mort mais aussi les préfets, les maires, les assemblées et les mairies qui participeront à cette conférence.

PAOLO CESARI, journaliste, Conseil de direction - Italie. Je pense que l'Europe doit avoir un rôle toujours plus important dans cette bataille et c'est pourquoi j'aimerais qu'il y ait davantage d'initiatives comme celles de la Conférence de Tunis, convoquée grâce à la contribution de la Commission européenne, afin de rendre l'idée d'une Europe abolitionniste même au-delà de ses frontières. Je pense aussi que les accords commerciaux entre Europe et autres pays doivent être utilisés pour faire pression et sensibiliser les gouvernements sur la question de la peine de mort. Je voudrais souligner en outre l'importance de contacter l'Irlande qui fut très active aux Nations Unies en 1994 et qui aura le présidence européenne après l'Italie.

Nous devons en outre demander à nos amis tunisiens et à la Ligue arabe de nous mettre en contact avec le Maroc, où nous avons été invités à parler de notre projet, car nous devons nous fixer comme objectif d'avoir, parmi les pays islamiques, la Tunisie comme pays qui demande le moratoire et le Maroc qui s'abstient. Je voudrais attirer votre attention sur une question: la peine de mort n'est pas directement liée aux Droits de l'Homme. Amnesty International a du reste une section sur la peine de mort détachée de celle des Droits de l'Homme. Nous devons absolument nous rendre compte que le problème de l'abolition de la peine de mort est en rapport étroit avec le respect des Droits de l'Homme car ç'en est un élément central.

SAMIR LABIDI, juriste, Conseil de direction - Tunisie. En ce qui concerne la Tunisie, après notre Conférence, le Gouvernement tunisien a été encouragé à faire des pas en avant considérables. Je peux dire dès à présent qu'au cours de notre prochaine session aux Nations Unies, nous aurons une position beaucoup plus avancée par rapport à celle de 1994. En ce qui concerne le Maroc, avec Elisabetta Zamparutti et Sergio D'Elia, nous devons organiser une réunion avec le Ministre marocain des Affaires étrangères et le Ministre des Droits de l'Homme. Je vous informe d'autre part que le nouvel ambassadeur tunisien en Italie est l'ancien secrétaire responsable des questions juridiques de la Ligue arabe qui s'emploiera à ce que trois ou quatre pays arabes, sinon tous, s'abstiennent. Nous devrions obtenir ces résultats avant juin-juillet.

ABOUBAKRY BA, responsable des relations extérieures à l'Institut Africain pour la démocratie; Conseil de direction - Sénégal. Le Sénégal maintien la peine de mort mais depuis 1960 cette dernière n'a été appliquée que deux fois. Puisque le Sénégal est entré en 1970 dans une phase démocratique, je pense qu'il ne sera pas difficile de faire adhérer celui-ci à notre initiative.

MIKE TSHISONGA, Président du Comité directif auprès du Ministère de la justice; Conseil de direction - Afrique du Sud. Je pense qu'il est important d'adresser tout de suite une lettre au Président Nelson Mandela. Je pourrais en parler avec le Ministre de la Justice de mon pays qui transmettra au Président. Je m'engage à faire cela mais il faudra garder également le contact avec le secrétariat.

SERGIO D'ELIA. Nous écrirons cette lettre ensemble.

IBRAHIMN'DOURE, MP; Conseil de direction - Mali. Comme le Sénégal, le Mali n'a pas aboli la peine de mort qui, là-bas non plus, n'est pas appliquée. En outre les organisations des Droits de l'Homme comme LMH militent pour lancer un débat au sein du Mali et la délégation de parlementaires présente à notre congrès a fait en sorte que le parlement soit déjà prêt pour discuter ce sujet.

ELISABETTA ZAMPARUTTI. Je crois, à cause du poids politique que leurs décisions peuvent avoir, qu'il est particulièrement important d'essayer d'activer les différents organismes supranationaux afin que ces derniers adoptent des décisions qui invitent les Etats-membres à promouvoir la requête de moratoire universelle aux Nations Unies. C'est pourquoi je voudrais demander à la représentante du Conseil d'Europe s'il est possible de présenter et faire approuver une résolution.

RENATE WHOLWEND, membre de la commission des affaires légales et des Droits de l'Homme auprès du Conseil d'Europe, Liechtenstein. Une résolution contre la peine de mort a été adoptée l'année dernière. Lorsque je retournerai au Conseil d'Europe, j'essaierai de présenter, en tant que membre de la commission des affaires légales et des Droits de l'Homme, la requête de cette nouvelle résolution.

GEORGE BIZOS, avocat - Afrique du Sud. Je voudrais rappeler que le 10 octobre prochain aura lieu, à la Commission pour les Droits de l'Homme, la journée anti-appartheid et je pense que nous pourrions essayer d'y participer étant donnée son importance. En outre, pour sensibiliser mon pays à cette initiative de moratoire, il faudra passer par le Ministère des Affaires étrangères qui, doit-être, avec le Ministère de la Justice, notre point de repère pour arriver au Président de la meilleure façon possible.

CONFERENCE DE MOSCOU

Celle-ci devra avoir lieu au Printemps 96, au mois d'Avril ou au tout début-Mai.

OLIVIA RATTI. J'aimerais vous informer qu'à propos de cette initiative nous avons déposé une requête de financement auprès de la Commission européenne et je pense que nous pourrions obtenir 30-40 mille dollars qui ne couvriraient qu'une partie des dépenses.

Pour Moscou il nous faudrait par conséquent un appui qui pourrait provenir de Memorial et qui serait un support logistique, comme l'a fait l'Institut arabe pour les Droits de l'Homme, mais il faudrait trouver également des sponsors locaux.

VALENTIN OSKOTSKI, écrivain, membre de la commission présidentielle pour la grâce, Russie. Je pense que le travail de préparation de la conférence doit-être confié à trois personnes: Pristavkin, Bezrukov et Oskotski. Nous partagerions plusieurs tâches d'autant plus que nous nous occupons déjà de plusieurs champs d'action. Bezrukov s'est assumé la tâche de contacter les nouveaux et les anciens députés de la duma et il me confirme qu'il pourrait également chercher des sponsors. Pristavkin, grâce à son status social, pourrait s'occuper des contacts avec Memorial dont Kovaliov est le président, avec la commission pour les Droits de l'Homme et avec le groupe Helsinki qui est très actif en Russie. En ce qui me concerne, je suis prêt à assumer tout le travail qui a des rapports avec l'édition, étant donné que je travaille pour une maison d'édition et que je suis en contact avec de nombreuses maisons d'édition démocratiques. Un travail de propagande à proprement parler, à travers la presse, est cependant indispensab

le. Je suis également directeur d'un journal et je suis prêt à consacrer un ou deux numéros spéciaux à Ne Touchez pas à Caïn. Je pense qu'il faudrait inviter des juristes partisans de la peine de mort comme des juristes opposés à cette dernière.

SERGIO D'ELIA. Nous devons inviter également à cette conférence des représentants d'autres républiques d'ex-Urss, Golovati de l'Ukraine qui viendra surement ainsi que d'autres représentants de ces pays.

CONFERENCE DE NEW YORK

OLIVIA RATTI. Cette conférence aussi fait l''objet d'une demande de financement à la commission européenne, mais je pense que le fait que celle-ci se déroulera aux Usa portera préjudice à son financement. Nous n'obtiendrons donc que très peu d'argent et il faudra trouver un sponsor.

MARIA GIOVANNA MAGLIE, journaliste, Conseil de direction - Usa.

Je crois que cette conférence devrait avoir lieu début juillet ou en septembre, à la veille du rendez-vous aux Nations Unies. Je pense que la Conférence de New York de Ne Touchez pas à Caïn doit avoir deux objectifs qui sont à la fois petits et grands. Il faut tout d'abord établir des contacts avec les personnes qui s'occupent aux Etats-Unis d'abolition de la peine de mort. Ces personnes sont réunies en plusieurs associations mais je pense que nous devrions contacter les personnes qui travaillent autour des prisons de haute sécurité. Par exemple, le réseau de personnes qui gravite autour de Mumia Abu Jamal est plus vaste par rapport à celui qui gravite autour des associations. De même qu'il y en a d'autres autour d'autres prisonniers et je pense par conséquent que'Helen Préjean et Léo Weinglass pourrait nous aider. Il faut également chercher auprès des syndicats et des associations d'acteurs, de médecins, d'avocats et de professeurs universitaires, les personnes à mettre en contacts avec leurs homologues eur

opéens et italiens. Il faut en outre travailler aux Usa avec les communautés irlandaise, grecque, espagnole et italienne. Par exemple, la communauté italienne, jusqu'en 1992, était démocrate et a voté pour Clinton, tout en hésitant sur la question de la peine de mort. Mais elle est devenue subitement républicaine et a largement contribué, dans l'Etat de New York, à l'élection d'un piètre gouverneur tel que George Pataki. Il y a donc de brusques changements d'humeur et d'opinion mais je ne crois pas que toutes les communautés aient un comportement négatif.

Il faut contacter des personnalités qui puissent contribuer en s'engageant personnellement dans la publicité d'une initiative qui risque autrement de ne pas sortir du cercle des promoteurs.

Il faut se préparer à attirer l'attention des médias et essayer d'établir un réseau afin d'éviter ce qui est arrivé avec le débat à l'Onu sur le moratoire qui est passé complètement sous silence. Par conséquent, la conférence devrait créer un lien entre la peine de mort en Amérique et le reste de notre organisation et des pays qui veulent soutenir le moratoire et faire connaitre l'instrument moratoire surtout parce que les Nations Unies ne sont pas très connues aux Usa.

Un travail préparatoire de 7 à 8 mois est nécessaire, effectué par plusieurs personnes disposant d'un budget. Et je suis sure que la Commission européenne ne nous donnera aucun financement. En outre, il y aura l'année prochaine les élections, ce qui compliquera encore les choses. Il faudrait essayer d'approcher les abolitionnistes du Parti démocrate, ils pourront nous répondre qu'ils ne peuvent pas risquer de se compromettre durant la période des élections mais je pense qu'il faut tout de même essayer. Des noms comme Edward Kennedy me viennent à l'esprit mais il y en a bien d'autres.

Pour cela il faudrait transférer notre association aux Usa. Voilà pourquoi il faut trouver de l'argent. J'ai bien quelques idées mais je crois que tout le monde devrait s'y mettre. Nous pourrions demander à la Rai un marathon pour cette iniative auprès de L'Onu. Je pense qu'il faut parcourir les sentiers publiques comme privés. Nous devons nous adresser aux grandes compagnies et voir si elles montrent du courage ou de la crainte par rapport aux positions abolitionnistes.

UMBERTO CROPPI, publicitaire, Conseil de direction - Italie.

J'aimerais intervenir sur cette idée des communautés. Ayant eu des rapports institutionnels avec les communautés des émigrés, je peux dire que ces dernières constituent une réalité importante, organisée, structurée avec un certain poids politique. Je relierais cette question aux 100 villes car toutes les communautés des émigrés aux Usa sont constituées en cercles selon leur provenance. J'aimerai donc suggérer de demander aux villes qui adhèrent à notre initiative de s'activer officiellement puisque cela constitue un canal privilégié étant donné que les émigrés sont fortement attachés à leur pays d'origine.

Je prends l'engagement de suivre les rapports entre les communautés et les villes d'origine.

ALESSANDRA FILOGRANO, journaliste, Conseil de direction - Italie.

Selon moi la date de la conférence de New York doit avoisiner celle de l'Assemblée générale des Nations Unies car cela nous sera utile pour mobiliser l'opinion publique à travers la presse. Je pense qu'il faudrait dans l'immédiat constituer un réseau de journalistes non seulement américains mais aussi européens pour l'abolition de la peine de mort, un peu à la manière de rapporteurs sans frontières. Je pense aussi que cette conférence devrait avoir lieu après les jeux olympiques d'Atlanta et Septembre serait donc le bon moment.

MICHAEL KROLL, Conseil de direction - Usa. Je voudrais dire brièvement trois choses: J'ai dressé une liste de célébrités qui sont contre la peine de mort et que je vous donnerai; Je voudrais souligner l'importance de conduire une bataille contre la peine de mort dans tous les cas et pas seulement pour les innocents; nous devrions ensuite prêter attention aux 52 personnes qui ont été citées par Weinglass et qui ont été libérées des couloirs de la mort au cours des dernières années, étant donné que chaque cas ouvre de nombreuses portes sur des problèmes qui pourraient être utile de discuter au moment de la conférence des Etats Unis.

LEO WEINGLASS, avocat défenseur de Mumia Abu Jamal - Usa.

Il y a des éléments positifs dans le projet de la Conférence de New York. A New York, il y a la plus grande université, la New York University, qui s'oppose à la peine de mort, avec Tony Amsterdam, professeur très connu. Toujours à New York, il y a la personnalité la plus célèbre en matière d'abolition de la peine de mort, l'ex Ministre de la Justice, Ramsey Clark, qui sera très heureux de participer. Il y a ensuite l'ancien gouverneur Mario Cuomo, personnalité très importante et farouchement opposé à la peine de mort. L'actuel procureur de Manhattan Roger Morghentau, abolitionniste, serait lui aussi très heureux de participer sans compter qu'il a un grand pouvoir d'organisation. Viennent ensuite la Legal Defence Found qui est une fondation d'avocats très active et la Irish Child Organization. Et ce qui est très important, la Art and Culture Society qui dispose d'un centre magnifique et se fera un plaisir de nous accueillir dans ses grandes salles. Il y a la Cooper Union Hall qui pourrait également nous accu

eillir. Et il y a bien d'autres avantages comme l'existence du réseau de Mumia Abu Jamal qui a son siège à New York, à Washington et à Philadelphie. Je pense pouvoir obtenir de toutes ces organisations qu'elles travaillent à cette campagne. En conclusion, la force d'organisation à New York existe, la structure existe elle aussi, et par conséquent je vous engage à aller de l'avant. Les seuls éléments négatifs sont caractérisés par l'approche des élections américaines qui monopoliseront les médias. Même si ces derniers s'occuperont des Nations Unies, ils feront moins attention à notre conférence.

PAOLO CESARI. Je pense qu'il est important pour cette conférence de New York de réfléchir sur les initiatives des différentes associations car je constate l'existence d'une multitude d'associations mais aux résultats très limités. Il est clair que l'on n'a pas encore découvert la faille mais nous devons y arriver afin d'éviter les erreurs passées.

JEUX OLYMPIQUES D'ATLANTA

MICHAEL KROLL. Pour contacter les athlètes j'ai besoin d'aide. Je pense en outre qu'il ne faut pas se limiter aux pays abolitionnistes mais contacter au contraire tous les athlètes individuellement et les sensibiliser.

PETRU MUNTEANU. Je crois qu'il est très important que notre Ligue s'adresse à tous les comités olympiques nationaux. Nous exposerons également nos objectifs humanitaires et ces comités ne pourront pas rester indifférents.

PETER HODGKINSON, professeur universitaire, Conseil de direction - Angleterre. Je crois que Paolo a parfaitement raison. Aux Usa il y a des personnes ou des petits groupes de personnes qui font des choses de manière individuelle même en ce qui concerne les Jeux Olympiques d'Atlanta et il est difficile de savoir si, où et comment concentrer nos énergies. Il y aura des rencontres à Atlanta en janvier prochain pour essayer de se coordonner. Nous devrons faire preuve de beaucoup d'imagination pour essayer de relier les couloirs de la mort avec un pays ou une personne. On pourrait jumeler un condamné à un athlète ou à un pays. Il faudra essayer de trouver de nouvelles initiatives.

MICHAEL KROLL. Il faut faire attention et bien gérer les rapports avec les organisations internationales car il y a également des aspects politiques et par conséquent Amnesty International tient sa propre définition. Nous avons vu par exemple qu'à une initiative d'Amnesty International, l'année dernière, il n'y a eu aucune coopération avec l'équipe de football qui avait pourtant donné sa disponibilité, justement à cause de l'aspect politique que cette initiative revêtait. Les comités olympiques ont tendance à protéger leurs athlètes et il faut faire attention d'éviter toute forme de politisation des Jeux. Je pense que nous aurions davantage de succès en nous adressant directement aux athlètes.

SERGIO D'ELIA. Il n'y a aucun responsable de Ne Touchez Pas à Caïn qui ira aux Jeux Olympiques. Je ne sais pas si nous pouvons en trouver un après un travail de recherche. Par exemple, je pense que Peter Hodgkinson pourrait dresser une liste des différentes associations abolitionnistes qui sont en train de s'occuper des jeux d'Atlanta. Nous devrons également vérifier ce que signifie du point de vue financier l'organisation d'un tel évènement. Pour le moment, je vous informe que nous avons pris des accords avec une société qui organise des évènements, Network, qui est disposé à s'occuper de toutes les initiatives de communication et de recherche de sponsors.

L'idée que me suggère Paolo Cesari est que pour nous l'année 1996 doit être l'année du moratoire des exécutions capitales aux Nations Unies. 1996 est aussi l'année des Jeux Olympiques. Pourquoi ne pas relier alors les deux choses de la manière la plus suggestive et la plus symbolique qui puisse se faire? La tradition voulait que dans la Grèce antique, durant les Jeux Olympiques, l'on cesse toutes hostilités. Le message que nous devons faire circuler est celui selon lequel 1996, année des Olympiades, soit également l'année du moratoire des exécutions capitales.

Je suspendrais pour le moment le point de la motion relatif à la suggestion d'Emma Bonino, sur l'action nonviolente. L'engagement que nous prenons est que nous enverrons une circulaire à tous avec un compte-rendu des travaux de ce Conseil de direction.

Il reste un dernier point sur le rapport relatif à la situation institutionnelle de la peine de mort dans le monde. Les rapporteurs du congrès ont été Peter Hodgkinson et Elisabetta Zamparutti.

Je demande à Peter Hodgkinson, Elisabetta Zamparutti et à notre Président William Schabas de se coordonner pour un projet qui a déjà été dressé sur un financement de la Communauté européenne.

ABOUBAKRY BA. Je voudrais dire quelque chose sur le projet dont j'ai parlé hier et qu'en même temps que Ne Touchez Pas à Caïn je voudrais organiser à Dakar. En Afrique en général, on ne parle pas d'abolition de la peine de mort même s'il y a de nombreuses organisations pour les Droits de l'Homme. Il serait donc utile de d'exporter ce débat en Afrique. De nombreux Etats africains la prévoient et malheureusement on n'en parle que lorque des personnalités importantes sont condamnées.

SERGIO D'ELIA. Nous attendons d'ici quelques semaines un projet détaillé à ce propos. Nous déciderons donc par la suite. Merci à tous.

 
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