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Conferenza Rivoluzione liberale
Partito Radicale Centro Radicale - 16 luglio 1999
UE/Commission

L'anti-Bonino succède à Van Miert

par Vanja Luksic et A.R.

Le Soir, 16 juillet 1999

L'Italie, comme les quatre autres grands Etats de l'Union, a droit à deux postes au sein de la Commission. Les deux commissaires sortants, Mario Monti et Emma Bonino, souhaitaient rempiler. Mais la présidence étant allée à Romano Prodi, l'un des deux devait rester sur le carreau. Ce fut Emma Bonino. Fidèle à sa réputation tapageuse, elle n'a pas manqué d'agiter l'opinion à propos de son éviction, brandissant les sondages qui la donnaient comme favorite pour ce poste aux yeux de l'opinion italienne. La future excommissaire européenne à l'Aide humanitaire a aussi accusé MM. Prodi et d'Alema (Premier ministre italien) d'avoir comploté contre elle et d'avoir suivi les indications des pouvoirs forts. Autrement dit, de grands industriels tels que Gianni Agnelli (le propriétaire de Fiat, qui effectivement s'était prononcé en faveur du professeur Monti, tout comme d'ailleurs les syndicats).

Le Parti radical transnational - parti d'Emma Bonino - a même acheté une page entière de publicité dans Le Monde de samedi dernier en posant la question: De quoi Emma Bonino est-elle coupable? Réponse: son succès fait peur au pouvoir particratique italien. Aucune allusion évidemment aux fraudes aux aides humanitaires qui se sont déroulées sous son mandat et sur lesquels la Justice et les services internes de la Commission enquêtent toujours. A force de jalousie et d'hystérie, Emma Bonino a finalement déçu ses propres admirateurs. Et les milieux européens sont soulagés de voir revenir le plus discret mais très compétent Mario Monti. En réalité, le choix du professeur de la Bocconi, la prestigieuse haute école milanaise d'économie et de commerce, n'est pas vraiment une surprise et il était déjà dans l'air depuis des semaines. Il s'explique par des raisons techniques, et non politiques; Massimo D'Alema, repoussant toutes les accusations d'Emma Bonino, a déclaré qu'il s'agissait d'un choix purement fonction

nel en soulignant la contribution que le professeur Monti, spécialiste en économie, pouvait apporter à l'équipe Prodi.

Quant au professeur Monti, dont la réputation au niveau national et international n'a fait que croître au cours de ses cinq années passées à Bruxelles, il s'est contenté d'affirmer que le seul pouvoir fort qu'il représente est celui de l'attraction que l'Europe exerce sur l'Italie. Chacun s'attendait à ce qu'il poursuive ses travaux d'harmonisation fiscale dans le marché unique. Mais son savoir-faire et l'autorité qu'il a acquise lui réservaient une surprise: il est promu au prestigieux poste de la Concurrence, à la succession de Karel Van Miert. Dans l'équipe de Santer, les deux hommes étaient d'ailleurs considérés comme les meilleurs commissaires en fonction. Le professeur Monti s'est en outre montré très tenace à, propos de la suppression du commerce hors-taxe, malgré les pressions des grands Etats membres. Cettecapacité à résister en feront sans doute un arbitre très respecté de la concurrence. L'un de ses premiers défis sera l'uniformisation du prix du livre, que le prédécesseur belge de Monti vien

t de relancer.

 
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