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BRUXELLES, 9 mar (AFP) La Commission européenne a demandé au Canada d'éviter tout risque de confrontation dans les eaux internationales avec les pêcheurs de l'UE dans le conflit du turbot.
Le président de la Commission, Jacques Santer, a exprimé son inquiètude sur ces risques lors d'un entretien téléphonique mercredi avec le Premier ministre canadien, Jean Chrétien, a indiqué jeudi son porte parole.
Les autorités canadiennes ont l'intention d'araisonner tous les bateaux de pêche de l'Union européenne dans les eaux internationales au large de leurs côtes.
"Tout laisse penser qu'une confrontation risque de se produire prochainement", a souligné M. Santer au cours de son entretien avec M. Chrétien.
M. Santer a insisté sur la nécessité "d'éviter des complications", tout en rappelant que l'UE européenne considérait comme "illégales" les actions qui pourraient être entreprises par le Canada dans les eaux internationales. L'UE refuse en outre tout moratoire visant à interdire temporairement la pêche au turbot au large des eaux canadiennes.
Les autorités canadiennes avaient accepté l'envoi jeudi d'un émissaire à Bruxelles, mais ce déplacement a été annulé, a annoncé le porte parole de M. Santer. "La Commission reste ouverte au dialogue", a t il rappelé.
L'UE conteste la répartition en faveur du Canada du quota de 27.000 tonnes de tubot fixé par l'Organisation des pêches de l'Atlantique Nord (Opano) pour 1995 afin de préserver les stocks.
Les Quinze ont dénoncé cette répartition et dans l'attente d'une décision de l'Opano, ont fixé unilatéralement un quota autonome de 18.630 tonnes à répartir entre leurs pêcheurs dans cette zone, ce qui provoque la colère des Canadiens.
Le Canada avait obtenu 60% de ce quota de 27.000 tonnes contre 12,6 % (3.400 tonnes) pour l'UE lors d'une réunion de l'Opano le 30 janvier à Bruxelles.
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AFP 091224 GMT MAR 95