SOMMAIRE: Suite au cyclone qui a ravagé les îles de la Réunion, le Parlement décide d'accorder de l'aide aux populations éprouvées. Pannella rappelle qu'un certain le colonialisme doit être considéré comme dangereux, le colonialisme qui opprime aussi la Réunion (15-2-80)

M.Pannella. - (I) Monsieur le Président, je voterai naturellement en faveur de cette intervention au profit des victimes de calamités naturelles. Je voudrais toutefois souligner que je le fais en sachant parfaitement que les victimes de ces calamités naturelles sont aussi souvent les victimes d'une politique et d'une structure politique. Tel vent et telle pluie deviennent cyclone là où le système de classes, le système politique réduisent les structures d'un pays à des structures coloniales. En revanche ils seront vent et puie là où les constructions et l'urbanisme sont conçus d'une manière différente.

Monsieur le Président, j'ai déjà dit à une autre occasion, à propos du Mezzogiorno et de la Sicile, ,que j'approuvais l'octroi de ces aides. Mais n'oublions pas que la véritable calamité nationale du Mezzogiorno italien, c'est sa classe dirigeante.

Qu'on me permette de dire que je voterai en faveur de ces mesures mais que je suis convaincu que, outre cette calamité qu'est un cyclone, il existe à la Réunion une autre calamité qui est la survivance d'un certain colonialisme qui continue à peser dangereusement, sous des formes juridiques diverses, sur ces populations.