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Dupuis Olivier - 1 febbraio 1987
IV. LIMITI DELLE ATTUALI POLITICHE DIFENSIVE
di Olivier Dupuis

SOMMARIO: Viene riportato uno scenario di crisi tipico (predisposto da un generale delle Forze Armate francesi), provocato da una invasione sovietica, che dimostra l'insicurezza e la precarietà della difesa europea così come essa è oggi strutturata. Analisi delle principali correnti di pensiero attuali in materia di difesa comune.

(Le alternative alla difesa militare - Cap.IV - IRDISP - Febbraio 1987)

A partire da uno scenario di crisi tipico, provocato da un'invasione sovietica, analizzeremo nel corso di questo capitolo le due principali tendenze strategiche dominanti, entrambe combinazioni d'armi nucleari e convenzionali. Tenteremo sia di scoprire i pericoli che derivano da tali strategie, che di vedere in quale misura esse rispondano o meno alle principali minacce alla sicurezza.

"Le conseiller du président au président des Etats-Unis.

Washington, 8 mai 198...

Monsieur le Président, le commandement des forces alliées en Europe n'a pas encore d'éléments précis à nous donner sur les pénétrations soviétiques de cette nuit en R.F.A.,..."

"Le chef d'Etat-Major combiné au Président des Etats-Unis.

- Nuit du 22 au 23 : multiples franchissements de la frontière ouest-allemande par des unités d'élite du Pacte de Varsovie. Ces unités se sont révélées être très diluées, mais toutes bénéficiaient d'une protection antichar et anti-aérienne considérable.

- Matinée du 23 : contre-attaque des escadrilles des 2e et 4e ATAF sur les différentes têtes de pont"...

- Matinée du 24 : attaques chimiques massives contre les divisions de l'Otan et les aérodromes opérationnels d'Europe occidentale, à l'exception de ceux de France et de Grande-Bretagne."...

"Le commandant des forces alliées en Europe au Président des Etats-Unis.

..."A une attaque classique, puis chimique, nous avons, jusqu'à présent, répliqué par des moyens exclusivement classiques"..."N'ayant pas de missiles non nucléaires précis et puissants, je ne dispose pas, en particilier, de moyens efficaces pour traiter le deuxième échelon adverse. Quant aux aérodromes du Pacte de Varsovie, je ne peux les attaquer qu'à un prix absolument prohibitif pour nos forces aériennes"..."Mais il faut que vous sachiez la vérité : ces renforts arriveront sans doute trop tard et seront insuffisants pour nous épargner d'être submergés. Je vous demande donc avec insistance, Monsieur le Président, l'autorisation d'utiliser au moins une partie de nos armes nucléaires tactiques pour compenser notre infériorité numérique et pour répliquer, au niveau adapté, aux attaques chimiques lancées par l'adversaire. La doctrine d'emploi de nos forces prévoit, depuis 1967, qu'à partir d'un certain niveau d'aggression il faut passer de la risposte classique à la risposte nucléaire..."

"Maison-Blanche. Le conseiller au président des Etats-Unis..."

"Voici un message que nous venons de recevoir du Kremlin par ligne directe : "...

" 2. L'Armée rouge ne poursuit que des opérations limitées, en Allemagne fédérale. Ces opérations sont destinées exclusivement à empêcher toute agression des revanchards allemands contre les pays socialistes.

" 3. L'URSS tient à préciser, dans un souci de clarté, que toute attaque nucléaire des Etats-Unis contre les forces du Pacte de Varsovie entrainerait une réplique foudroyante des forces nucléaires soviétiques sur l'ensemble des pays européens de l'Otan et que toute attaque portée sur le territoire même de l'Union des républiques socialistes soviétiques conduirait inévitablement à une réponse immédiate sur les villes américaines."...

"Voici le message que vient de nous faire parvenir le chancelier de la République fédérale d'Allemagne..."...

" 3. De ne pas utiliser d'armes nucléaires tactiques sur le théâtre d'opérations européen, car la densité de population de la RFA ne lui permettrait pas de survivre à une bataille nucléaire sur son territoire"...

"Le Président français vous rappelle que, si les troupes du Pacte ne sont pas arretées tout de suite, c'est l'ensemble du continent européen qui sera soviétisé. Il insiste pour que l'URSS reçoive un avertissement nucléaire sans équivoque de la part de la première puissance du monde. Il souhaite que les Etats-Unis prennent rapidement conscience que, une fois encore, l'Histoire leur demande et leur commande de défendre la liberté."...

"Le gouvernement des Etats-Unis d'Amérique, conscient de ses responsabilités historiques..."..."Il considère, toutefois, qu'il incombe à la France et à la Grande-Bretagne, seules puissances nucléaires européennes, d'en décider, en raison des risques majeurs encourus par leurs populations et par celles de leurs voisins. En conséquence, dans un souci d'apaisement, le gouvernement des Etats-Unis décide de retirer toutes ses armes nucléaires du théâtre européen et propose au gouvernement de l'Union des républiques socialistes soviétiques de le rencontrer en territoire neutre, pour négocier...les modifications éventuelles à apporter au statut de Berlin"..."la responsabilité essentielle de l'ouverture du feu nucléaire serait alors transférée au Président de la République française"...

"Le chef d'Etat-Major général des armées au Président de la République française"...

"...je m'adresse à vous aujourd'hui pour vous demander l'autorisation de déclencher dès maintenant une frappe nucléaire tactique significative"...

"...le Président de la République vient de refuser le plan de frappe que nous lui avons proposé"...

"...le Président a estimé qu'il ne pouvait conduire ses concitoyens à la mort"...

"...le Président m'a informé de sa décision de ne jamais capituler et de former un gouvernement provisoire en exil. Il se dit persuadé qu'un jour le monde soviétique s'effondrera et que la France recouvrera la liberté".

Mi è sembrato opportuno riportare alcuni stralci di uno scenario di una crisi-tipo in caso di attacco sovietico limitato e convenzionale, predisposto dal generale Etienne Copel (1), che ha ricoperto la carica di vice capo di Stato Maggiore dell'aviazione francese, perché meglio di qualsiasi discorso sintetizza le angosce, i dubbi, le contraddizioni e, in definitiva, la assoluta insicurezza e precarietà della strategia difensiva occidentale. Questo generale ed altri responsabili militari, come il generale Close, hanno dato le dimissioni perché stimavano che, in caso di guerra, nei paesi europei si sarebbero trovati a dover accettare una pace forzata. "Due cose possono, in realtà, rimpiazzare l'impossibilità di resistere e di fornire dei motivi di pace. Sono l'improbabilità del successo e il prezzo eccessivo che si dovrebbe pagare" (2).

La caratteristica della strategia della risposta flessibile, quella dell'ombrello nucleare, è combinare le due cose: "improbabilità" e "prezzo eccessivo" che Von Clausewitz non immaginava, non poteva immaginare conciliabili, lui che poteva affermare, analizzando le guerre napoleoniche: "Sventure al Ministro che affronta con una politica di mezze misure e un sistema militare sorpassato un avversario che come un uragano scatenato non conosce altre leggi che quelle della sua forza intrinseca" (3).

Anche se il generale Copel vuole affrontare un sistema che egli giudica "sorpassato" perché, "ora che i governi hanno imparato a conoscere tutti i nuovi mezzi, non ci si deve attendere che essi li lascino inattivi nelle guerre future, qualora pericoli minaccino la loro stessa esistenza, o qualche ambizione febbrile li porti alla guerra" (4). Anche se considerando questo egli raccomanda la necessità di dotarsi di armi chimiche e di schierare la bomba a neutroni, egli dimentica che ciò facendo egli dà una risposta militare ad una questione politica: "in verità consultare dei soldati professionisti a proposito di un piano di guerra affinche diano un parere puramente militare, come lo fanno frequentemente i ministeri, è un procedimento assurdo" (5).

Ma analizziamo nei dettagli gli elementi che fanno dell'attuale strategia difensiva militare una specie di illusoria linea Maginot. Due sono le correnti, politicamente rilevanti, che si confrontano all'interno dei responsabili ufficiali della politica di sicurezza dell'occidente. La prima, quella dell'equilibrio, sostiene la necessità di assicurare l'equilibrio militare al più basso livello possibile, con il contemporaneo sforzo di controllo degli armamenti e di distensione. E' questa la linea del rapporto Harmel (6) continuamente confermata nelle diverse conferenze NATO. La seconda posizione, quella della superiorità, tipica dei cosiddetti falchi, sostiene che gli Stati Uniti devono essere nelle condizioni di poter terminare a proprio vantaggio un conflitto a qualsiasi livello di escalation.

A favore della prima concezione si sostiene innanzitutto che questa ha garantito la pace per circa quarant'anni. E' quindi necessario, non diversamente dal passato, assicurare una difesa credibile per l'Occidente. Di conseguenza la concezione strategico-militare più corrispondente a questa esigenza è quella che è in grado di assicurare un approssimativo equilibrio a tutti i livelli immaginabili di escalation. Se è pur vero che in questi quarant'anni tale strategia ha assicurato la pace, l'ha fatto però solo in Europa occidentale, non in Europa centrale; anche gli stessi accordi di Yalta non prevedevano nè pacificazione nè satellizzazione, senza peraltro assicurare neanche la pace nel terzo mondo.

Bisogna però verificare se tale concezione possa offrire una risposta alle modifiche internazionali sopraggiunte sia nel campo geopolitico, incrementato dal sottosviluppo dello sterminio per fame e dai fenomeni terroristici nel Sud del mondo, che nel campo tecnologico e quindi dei sistemi d'arma. "Già da parecchi anni è possibile osservare una tendenza allo sviluppo di armi sempre più piccole, più precise e quindi più idonee a condurre una guerra. Poiché questo sviluppo viene ulteriormente rafforzato da innovazioni nel campo dei sistemi di difesa contro i missili balistici e dalla collocazione di sottomarini, abbiamo a che fare con un mutamento strutturale" afferma il Prof. von Müller (7).

La prima conseguenza di tutto ciò sarebbe, sempre secondo von Müller, che lo sviluppo delle tecnologie militari dovuto alla loro dinamica interna fa aumentare pericolosamente il 'premio' per il primo colpo, che potrebbe un giorno tradursi addirittura in una 'necessità' di sferrare il primo colpo; la seconda conseguenza risiede nel fatto che i costi del mantenimento e della modernizzazione dei potenziali bellici hanno raggiunto nel frattempo un tale ordine di grandezza, da divenire una seria minaccia per le rispettive economie.

Da ciò emerge una contraddizione che appare molto pericolosa. Da una parte i militari e i politici si rendono conto che la strategia della risposta flessibile potrebbe rivelarsi un bluff che, come previsto nello scenario del generale Copel, paralizzerebbe la capacità di risposta dell'Occidente. Dall'altra essi tentano di rendere possibile la gestione fino ad un certo punto della guerra in Europa, sia convenzionale che nucleare: e ciò attraverso lo sviluppo tecnologico, con il dispiegamento di armi nucleari più precise e meno devastanti, con l'impiego delle armi chimiche che hanno effetti paragonabili a quelli delle armi nucleari ma che non avvierebbero la escalation nucleare, con la nuova generazione di sistemi d'arma 'intelligenti' (8), che sarebbero in grado di operare una frattura tra le forze di primo e secondo urto.

Ma ciò facendo mettono in discussione i cardini della strategia della dissuasione, che trova il suo consenso popolare proprio nell'affermazione secondo la quale minacciare l'olocausto è l'unico modo per prevenire la guerra. E' la fine di questo consenso, l'apparizione di questa contraddizione che l'Ammiraglio Sanguinetti rinvia a Glucksmann: "è vero che le armi nucleari hanno dissuaso ogni possibile conflitto in Europa, per 4O anni, più a lungo che ogni altro mezzo. Ma la via è cambiata, all'insaputa di Glucksmann. Egli non si è reso conto che siamo arrivati ad un punto critico, dove le armi nucleari sono ormai percepite da alcuni come se dovessero servire per una guerra che essi stimano, per un altro verso, probabile, quando non rientra proprio nelle loro intenzioni. Egli non si è reso conto neanche che non si tratta più di un dibattito accademico, senza conseguenze pratiche come lo è stato per tanti anni" (9). Anche se il fatto di rendersi conto che l'Europa, e più particolarmente la Germania federale, pos

sono divenire il teatro di una guerra nucleare, il luogo di utilizzazione delle armi nucleari tattiche, e dunque luogo di guerra sia chimica che convenzionale resta ancora una faccenda da esperti.

Come mostra Brigitte Saubay nel suo libro sulla Germania d'oggi "Le vertige Allemand", la protesta tedesca è ancora largamente ispirata dalla strategia di dissuasione dell'equilibrio del terrore, cioè dalla situazione anteriore a questa nuova contraddizione, o al punto "di ribalta", per riprendere la definizione di Sanguinetti. E' la lotta contro gli SS-2O e i Pershing, armi superate che saranno probabilmente oggetto di negoziati tra Reagan e Gorbachov.

Così Marco De Andreis, ricercatore dell'IRDISP, precisa questa contraddizione: "Questa faccenda , detta 'continuità della deterrenza', può essere interpretata in due modi: a) è un meccanismo che lega il piccolo (la guerra convenzionale, le armi atomiche tattiche) al grande (il sistema strategico centrale) in modo credibile; in altre parole non è un bluff, una sparata improvvisa, ma una serie completa di rilanci successivi; b) è una valvola di sicurezza perché, tutto sommato, potrebbe riuscire a limitare un conflitto nucleare. Se un cittadino europeo fa sua solo la prima interpretazione, secondo molti avrebbe di che rallegrarsi: il Patto di Varsavia non attaccherà mai l'Europa occidentale perché rischia seriamente di provocare l'olocausto. Se invece lo stesso europeo comincia a pensare seriamente alla seconda possibilità, ha invece di che temere; le due superpotenze potrebbero fermarsi appena prima della vicendevole distruzione. Ma a quel punto lui e la sua bella e antica terra non esisterebbero più" (10).

Senza voler andare oltre nel tema della strategia nucleare, resta da dire che l'introduzione di questi nuovi sistemi d'arma nucleari tattici non può che far nascere il pericolo di un nuovo tipo di découplage. Nuovo perché, contrariamente alla precedente strategia che tagliava spazi strategici, questo invece scinde lo spazio di difesa (o rischia di farlo) in: uno spazio strategico per gli USA , e forse anche per la Francia e l'Inghilterra da una parte; uno spazio tattico per la Germania federale e i paesi non nuclearizzati della Nato dall'altra. In tale contesto le democrazie occidentali rischiano di ritrovarsi impotenti di fronte ad una azione di guerra territorialmente marginale ma gravissima sul piano delle conseguenze politiche (per esempio blocco o occupazione di Berlino ovest) o che rappresenti una modificazione gravissima degli equilibri politici e militari in Europa, anche se non condotta all'interno delle frontiere della Nato (invasione per esempio della Jugoslavia), e questo a causa della legittima

riluttanza ad avventurarsi in un conflitto militare limitato, ed anche di rischiare la distruzione atomica per un incidente di frontiera.

La linea Maginot della dissuasione militare appare insomma quanto mai fragile e precaria, esposta sopratutto alla forza di un paese, come la Russia, che non ha una opinione pubblica con cui fare i conti, che può condurre nel silenzio più completo una guerra con migliaia di morti come quella nell'Afghanistan, che soprattutto ha meccanismi interni di correzione e di sanzione degli errori dei governanti eccessivamente lenti e insoddisfacenti. Anche nel caso di sconvolgimenti al vertice dello Stato, tutto si realizza sempre all'interno di una oligarchia che tende in ogni caso a privilegiare il rafforzamento del suo potere sul popolo attraverso la cosiddetta normalizzazione, come avvenne, con la condanna di Stalin e non dello stalinismo.

"Ce qui caractérise, en effet, les systémes démocratiques pluralistes, fondés sur le suffrage - afferma Jean-Francois Revel - est que les erreurs de direction sont en principe payée par les gouvernements, tandis que, dans les systémes communistes, elles le sont, en principe, par le peuple" (11).Questo è vero solo parzialmente, perché le conseguenze di questi errori sono sempre pagate dai cittadini. E' comunque indubbio che i governanti occidentali debbono pur sempre fare i conti con l'opinione pubblica interna e internazionale: possono condizionarla attraverso il pesante controllo dei mezzi d'informazione, attraverso la manipolazione delle informazioni, ma esistono pur sempre i margini politici perché si costituisca una maggioranza alternativa capace di rimpiazzarli.

Se poi confrontiamo questa concezione difensiva con i pericoli atipici che esamineremo nel capitolo VIII, o con quelli determinati dal terrorismo internazionale, la strategia dell'equilibrio militare e della cosiddetta distensione si manifesta ancor più limitata. Le vicende del Golfo della Sirte e la risposta USA al terrorismo internazionale hanno mostrato, una volta di più, le divisioni all'interno dei paesi della Nato e l'inesistenza dell'interlocutore europeo. Hanno inoltre dimostrato che la sostanziale impotenza dell'occidente a fronteggiare con i suoi enormi arsenali militari una minaccia terroristica insidiosa, ma soprattutto forte di complicità statali, alimentata dalla rabbia di moltitudini massacrate dalla povertà o dalla guerra, saldamente ancorata ad una cultura totalitaria senza prospettive di avvenire, non è mai stata messa in questione dall'Occidente, se non verbalmente. Si disprezza il valore della vita umana subordinandolo agli interessi di Stato, sia esso ispirato alle ideologie sovietiche c

he a quelle dell'integralismo o del fanatismo religioso.

Contro questo nemico è chiaro che solo le armi della democrazia possono essere efficaci. Solo una azione politica 'aggressiva', tesa non a tutelare i principi di libertà e giustizia come privilegi del solo Occidente - cosa che costituisce una visione sostanzialmente razzista, eurocentrica o euroamericocentrica - ma a difenderli proprio nei paesi dove sono compressi o impediti, appare adeguata ed efficace. A questa debolezza, a quest'incapacità dell'occidente di rispondere a queste minacce può opporsi quindi o una nuova concezione della sicurezza e della difesa basata sulla fermezza democratica, o una fermezza militarista.

Analizziamo adesso l'ipotesi della superiorità militare. Ricordiamo che questa posizione afferma la necessità per gli Stati Uniti di poter concludere a proprio vantaggio un conflitto a qualsiasi livello di escalation. Gli obiettivi di questa concezione sono formulati nel modo più chiaro da due strateghi americani, Colin S. Gray (consigliere del Dipartimento di Stato nell'Amministrazione Reagan) e Keith Payne (12): "Nella maggior parte delle concezioni di strategia nucleare si cela una sindrome di apocalisse. Essa può sia portare a credere che, poiché in caso di guerra gli Stati Uniti potrebbero perdere 20 milioni di uomini, non si dovrebbero salvare gli altri 80 o più milioni in pericolo, sia a dubitare della reale possibilità che 200 milioni di americani potrebbero sopravvivere ad una guerra nucleare...Non è verosimile che la guerra nucleare rappresenti un evento in sè assurdo e fatale. Al contrario, è probabile che essa venga condotta per costringere l'Unione Sovietica a rinunciare a vantaggi recentemente

acquisiti. Un presidente deve quindi avere la possibilità non solo di terminare una guerra, ma anche di terminarla a suo vantaggio...Una combinazione di attacco offensivo counterforce (13), di protezione civile e di difesa contro i missili balistici e difesa aerea dovrebbe permettere di mantenere le perdite degli Usa ad un livello compatibile con la sopravvivenza e la ricostruzione nazionale...Gli Stati Uniti dovrebbero programmare di sconfiggere l'Unione Sovietica e ciò ad un prezzo che permetta agli Stati Uniti di riprendersi. Washington dovrebbe stabilire obiettivi bellici che in ultima analisi contemplino la distruzione del potere politico sovietico e l'emergere di un ordinamento mondiale post-bellico compatibile con i valori occidentali".

Questa posizione, a prima vista estrema, della concezione della superiorità militare viene in parte mitigata dalle impostazioni ufficiali dell'amministrazione Reagan. Poi, contrariamente a certe campagne propagandistiche, si può dire che sarebbe sbagliato affermare che questa concezione vuole preparare coscientemente una guerra. Essa fa soltanto tutto il possibile per poterla condurre e vincere una volta che la dissuasione dovesse fallire.

Si tratta dunque di utilizzare ogni mezzo per vincere la guerra nel caso in cui la dissuasione dovesse non avere alcun effetto, e secondariamente di rinforzare l'immagine della determinazione degli USA. Del resto non è inutile ricordare, con Von Clausewitz, che la guerra, o meglio la decisione e la condotta generale da tenere in guerra, non sono mansioni dei militari, o per dirla con Poirier: "Se il soldato può fare qualcosa per mantenere la pace è prepararsi per la guerra. Si tratta di una illusione pericolosa - anche se può essere utile come mezzo propagandistico e nelle discussioni da salotto - ritenere che la funzione del soldato sia quella di preparare la pace" (14).

A questa concezione risponde Von Müller nell'"Arte della Pace": "La questione decisiva, che si pone specificamente nel momento in cui la corsa agli armamenti e il conflitto delle due superpotenze vengono considerati non più nella prospettiva dello status quo, bensì come processo dinamico di sviluppo e di formazione strutturale, è tuttavia se una tale preparazione intensiva alla guerra non sia precisamente ciò che può favorire lo scoppio di un conflitto. Si possono facilmente trovare buoni argomenti per affermare che l'antico paradosso 'si vis pacem, para bellum' non è più valido nelle condizioni dell'era atomica. Vi è infatti il grande pericolo che la parte costretta a riconoscere il delinearsi di una sua inequivocabile inferiorità, cada in preda ad un eccessivo nervosismo e non cerchi più di evitare con tutta la determinazione possibile un ricorso alle armi, anche prima che lo stato della sua inferiorità venga sancito definitivamente. Naturalmente la situazione verrebbe ulteriormente e drammaticamente acuit

a nel momento in cui, in una fatale interazione tra la crisi politica interna e quella esterna, gli estremi sforzi di riarmo dovessero condurre anche il campo più debole a processi di destabilizzazione socio-economica".

Si potrebbe dire che ambedue le posizioni, quella dei 'falchi' come quella delle 'colombe', rispecchiano l'incapacità di rispondere ai problemi della sicurezza. Entrambe, tuttavia, contengono elementi di riflessione positivi. Se infatti da una parte non sembra accettabile, neppure come speculazione teorica, che la difesa dei valori dell'Occidente possa essere pagata al prezzo di 'qualche' milione di morti, dall'altra più apprezzabile appare la consapevolezza che non si tratta di difendere lo status quo, ma di vincere la guerra in atto. E' la guerra che oppone la ragione alla violenza, la democrazia al totalitarismo, lo stato di diritto al fanatismo, la vita alla morte. Ma pur sempre guerra è.

E' questa una guerra che per sua natura non può essere gestita con l'armamentario tradizionale e che, anzi, entra in crisi nell'era atomica.

E' infatti proprio questa la contraddizione in cui si dibatte il pensiero strategico moderno. La potenza definitiva dello strumento bellico nucleare, l'immensa distruttività di quello convenzionale, soprattutto nell'area densamente abitata dell'Europa, hanno sconvolto e rovesciato ogni regola strategica. Poiché in una guerra nucleare o convenzionale in Occidente non ci sarebbe alcun vincitore ma solo il deserto, la strategia è divenuta lo strumento per rendere impossibile, ad ogni costo, la guerra. Questa situazione però non è in grado di mutare la natura conflittuale dei rapporti politici.

Non si esorcizzano le minacce negando la possibilità di combatterle. Da qui l'impotenza o il tentativo velleitario o delirante di forzare, come sembra volere l'amministrazione Reagan, lo strumento militare o nucleare per fini impossibili.

Ci si può chiedere se la condizione per cui i militari possano conquistare un ruolo positivo, in fondo rientrante fra i loro compiti, quelli di vincere la guerra, non passa - paradossalmente solo in apparenza - da una riconquista della guerra come continuazione della politica, guerra che assumerebbe allora altre forme: la guerra alla fame, la guerra risorgimentale e nonviolenta per la libertà e la giustizia. D'altro canto se le considerazioni delle 'colombe' sembrano da una parte obiettivamente ragionevoli, dall'altra esprimono la definitiva rinuncia ad affermare i valori fondamentali di una politica democratica e internazionalistica: quella della difesa della giustizia, dei diritti della persona, del diritto alla vita nel mondo. In questa ottica bisogna affermare il principio di non-interferenza, di non-ingerenza, della rassegnazione e della accettazione, ogni volta che l'intervento contro violazioni dei diritti umani potrebbero portare allo scontro con una grande potenza: la pace innanzitutto, anche a cost

o di doverla condividere da schiavi o con gli schiavi.

Alla luce di tale alternative sembra che altre strade devono essere percorse se si vuole restituire alle parole sicurezza e difesa il loro valore originale e specifico, il loro contenuto attivo e non passivo.

Le esamineremo nei prossimi capitoli.

NOTE

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1. General Etienne COPEL, Vaincre la guerre, France Loisirs, Paris, 1984.

2. Von Clausewitz, De la guerre, Edition de Minuit, Paris, pag.72

3. Von Clausewitz, De la guerre, cit., pag. 231

4. Von Clausewitz, De la guerre, cit., pag.232

5. Von Clausewitz, De la guerre, cit, pag. 7O6

6. Cfr. rapporto Harmel del 14.12.67 in l'Alliance Atlantique, cit., pag 313/315

7. Albrecht A.C. VON MULLER, Die Kunst des Friedens, Hanser Verlag, Munchen, 1984, traduzione italiana a cura dell'IRDISP.

8. Armi guidate con precisione, Le scienze, ottobre 1981, pp.5-25.

9. Cfr. Ammiraglio Sanguinetti, La vertige de la force, cit., pag.IO

10. Marco De ANDREIS, Le armi della Repubblica, Gammalibri, Milano, 1983, p.192 .

11Jean-Francois REVEL, La tentation Totalitaire, Editions Robert Laffont, Paris, 1976, p.27 .

12. Colin S. GRAY e Keith PAYNE, Victory is Possible, Foreign Policy, n.39), 1980,pp.xxx .

13. Attacco selettivo contro obiettivi militari del nemico, teso a disarmarlo.

14. L.POIRIER, Lettre à Claude de la Borgne sur quelcques difficultés stratégiques, "Stratégique", n.4, 1979.15

 
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